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Paris mi-séance

La Bourse a tranché : ça passe pour Sanofi et STMicro, carton rouge pour Dassault Systèmes et Meta

La Bourse de Paris baisse, pénalisée par les publications mal accueillies de plusieurs sociétés, dont Dassault Systèmes et Hermès. A New York, Meta plonge de 13%. Au-delà des publications, le PIB américain est l’autre grand rendez-vous de la journée.

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Crédits: JOHN ANGELILLO/NEWSCOM/SIPA

Par Laetitia Volga

Publié le 25 avr. 2024 à 12:34

Il fallait avoir le cœur bien accroché pour suivre toute la valse des publications d’entreprises dévoilées ce jeudi matin, journée la plus chargée de la saison. Le résultat des courses est dans l’ensemble négatif pour la Bourse de Paris, en léger repli, mais aussi pour Wall Street, attendu dans la zone rouge à l’ouverture, en particulier le Nasdaq, suivant les annonces décevantes d’un des « 7 Magnifiques ».

A mi-séance, le Cac 40 perd 0,75% à 8.032 points dans un volume d’affaires de 880 millions d’euros. On retrouve parmi les plus fortes baisses de l’indice Carrefour (-2,8%), Hermès (-3%), Pernod Ricard (-3,2%) et Dassault Systèmes (-5,3%). Le groupe de grande distribution, dégradé par Morgan Stanley à « pondération en ligne », a enregistré des ventes inférieures aux attentes dans l’Hexagone, le sellier de luxe pâtit des performances modestes des catégories montres et parfums, le groupe de vins et spiritueux a dégagé un chiffre d’affaires sous les attentes du marché et la publication de l’éditeur de logiciels est, selon Stifel, « au mieux mitigée ».

A l’opposé du spectre, Sanofi grimpe de 4,4% grâce à des résultats trimestriels supérieurs aux attentes des analystes. STMicroelectronics gagne 2,6% après avoir perdu 5,6% au plus fort de la journée. Pour le groupe franco-italien, qui a abaissé ses objectifs 2024, les analystes ont retenu du call avec la direction que le trimestre en cours marque un point bas avant une reprise de la demande de composants automobiles et industriels au second semestre. Des commentaires qui font écho à ceux mardi de l’américain Texas Instruments, considéré comme un baromètre de l'économie grâce à sa large base de clients.

Les investissements de Meta dans l'IA inquiètent

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A Wall Street, les contrats futures américains vacillent de -0,4% pour le Dow Jones à -0,9% pour le Nasdaq 100.

On reste dans le domaine technologique avec Meta, dont l'action plonge de 13% en avant-Bourse. La maison-mère de Facebook et d’Instagram prévoit des ventes trimestrielles en-deçà du consensus et d’accélérer ses investissements dans l’intelligence artificielle et le metaverse, deux activités qui perdent de l’argent. « Malgré ses projets audacieux en matière d'IA, Meta ne peut pas se permettre de perdre de vue le cœur de son activité, à savoir la publicité en ligne, a réagi Sophie Lund-Yates, analyste chez Hargreaves Lansdown. Cela ne veut pas dire qu'il faille ignorer l'IA, mais que les dépenses doivent être ciblées et conformes à une vision stratégique claire ».

Autre mauvaise nouvelle pour le secteur de la high tech, la faible performance de ses services de conseil d’IBM a déçu les analystes et éclipsé l’annonce du rachat du fabricant de logiciel HashiCorp, faisant baisser la multinationale de 8,6% en après-Bourse. Les comptes d’Alphabet, Microsoft et Intel suivront dans la soirée.

Méga-deal entre deux géants miniers ?

Outre les résultats, les opérateurs attendent avec impatience les chiffres de la croissance économique américaine, à 14h30, alors que les anticipations sur la détente monétaire de la Réserve fédérale ne font que diminuer depuis des mois. Les économistes interrogés par Bloomberg prévoient un ralentissement du PIB à environ 2,5% en rythme annualisé au premier trimestre, les chiffres pouvant encore suggérer des pressions inflationnistes persistantes.

A la Bourse de Londres, le FTSE 100 est soutenu par le bond de 12% d'Anglo American après avoir reçu une offre de rachat non sollicitée de BHP, plus grande société minière du monde, pour 36,2 milliards d’euros en titres. En cas de succès, l’opération donnerait naissance au leader mondial de l’industrie du cuivre avec environ 10% de la production mondiale.

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