24.4 C
Afrique du Sud
vendredi, 3 mai 2024
Accueil Blog Page 129

RDC : Les raisons de la résurgence du mouvement rebelle M23

Texte par: DW français
Publié par: Corbeaunews Centrafrique

Les affrontements entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise dans l’est de la RDC continuent de provoquer des déplacements de population. D’aucuns y voient une rivalité rwando-ougandaise.

La dernière attaque en date s’est produite hier mardi [29.3.2022] à Bunagana. Des milliers d‘habitants ont pris la fuite vers Kisoro, en Ouganda. L’Ouganda accuse le Rwanda de soutenir le M23 pour le déstabiliser.

D’ailleurs les soldats congolais des FARDC ont présenté deux hommes comme des soldats rwandais qu’ils auraient capturés pendant des affrontements avec le M23.

“Pourtant ces militaires se reconnaissaient très rwandais. Je crois que le Rwanda n’a jamais joué franc jeu et personne ne peut croire à ses arguments et le Rwanda n’a pas cessé avec ses mécanismes de déstabilisation de l’est de la RDC”, a estimé Placide Nzilamba, un habitant de Goma.

Le M23 réfute les accusations

Le M23 reproche aux autorités de Kinshasa de n’avoir pas respecté des engagements pris en faveur de ses combattants.

Mais le porte-parole du M23, le major Willy Ngoma, clame, dans une “mise au point” publiée hier, que son mouvement armé est une émanation congolaise :

“Le M23 est un mouvement politico-militaire congolais et ne bénéficie d’aucune aide ni de près, ni de loin d’un quelconque pays voisin. Les propos diffamatoires des FARDC tiennent à couvrir leurs incompétences notoires “, a déclaré le major Willy Ngoma.

Le Rwanda, lui, accuse l’Ouganda de vouloir le déstabiliser aussi, par des activités de renseignements, en soutenant d’autres groupes armés comme les FDLR ou les ADF, également actifs en territoire congolais. Les autorités de Kigali nient tout soutien au M23.

Rivalité rwando-ougandaise

L’attaque de Bunagana a eu lieu à l’endroit et le jour où devaient être déployés des matériels de construction pour bâtir de nouvelles routes entre la RDC et l’Ouganda.

“La mutualisation des efforts des armées rwandaises et congolaises et la sécurisation de projets de construction de route entre l’Ouganda et la RDC… Et il est inconcevable pour le Rwanda que ce tronçon soit sécurisé par l’armée ougandaise. C’est pour eux mettre votre ennemi solidement armé à votre porte”, a estimé Onesphore Sematumba, chercheur à l’International Crisis Group, expliquant en quoi les axes routiers reliant la RDC à l’Ouganda ne plaisent en effet pas aux autorités rwandaises.

Mardi [29.3.22], huit Casques bleus – six Pakistanais, un Russe et un Serbe – sont morts hier dans le crash d’un hélicoptère Monusco.

L’appareil survolait une zone de combats entre l’armée des FARDC et la rébellion du M23, en territoire de Rutshuru. Les autorités militaires locales affirment que le M23 aurait abattu l’hélicoptère, ce qui n’a pas pu être confirmé.

Extrait de l’entretien avec Onesphore Sematumba (ICG)

“Il y a deux éléments d’analyse importants. Le premier élément est lié à cette mutualisation des efforts des armées ougandaises et congolaises qui jusque là, se sont faites en trois phases. Et maintenant nous en sommes à la troisième phase : la sécurisation des projets de construction de routes entre l’Ouganda et la RDC. Et là, il y a deux tracés de Beni-Butembo jusqu’à Goma et le tracé qui partirait de la frontière ougandaise (Kisoro) pour aller à Bunagana avant de faire la jonction jusqu’à Goma.

Or ces routes longent pratiquement la frontière rwandaise. Il est donc inconcevable que le Rwanda accepte que ce tronçon soit sécurisé par l’armée ougandaise. Cela reviendrait pour Kigali à pratiquement mettre son ennemi solidement armé à votre aide.

DW : Est ce qu’il y a aussi des taxes aussi qui, peut être, échapperaient au Rwanda si les marchandises ne transitaient plus par son territoire?

C’est la deuxième donne, parce que si cette route se développe, elle entre directement en concurrence avec la route rwandaise, la belle route rwandaise, qui contourne les volcans de l’autre côté, du côté rwandais.

Donc, il y a vraiment un manque à gagner par rapport au trafic, par rapport aux taxes douanières, etc etc donc là la route qui passe par le Rwanda est essentiellement utilisée par les congolais. Donc les congolais pourraient alors opter pour la route qui passe par chez eux. Et et voilà, ce serait un sérieux manque à gagner. Donc c’est ce projet là. Des routes négociées entre l’Ouganda et la RDC ne fait pas l’affaire du Rwanda.

L’implication russe en Centrafrique bousculée par la guerre en Ukraine

Texte par: Le monde Afrique
Publié par: Corbeaunews Centrafrique

Les mercenaires de la société russe Wagner sont-ils en train de délaisser la Centrafrique pour l’Ukraine, berceau de leurs interventions armées, et le Sahel, leur nouvelle zone d’expansion ? Depuis le début de leur déploiement au Mali, dénoncé fin décembre 2021 par les Occidentaux, et plus encore depuis l’entrée en guerre de la Russie contre son voisin deux mois plus tard, les intentions de ces paramilitaires, décrits comme la force occulte de Vladimir Poutine, font l’objet d’incessantes spéculations à Bangui.

« On note ces dernières semaines une diminution des rotations d’Iliouchine [avions servant au transport de troupes et de matériel] sur le tarmac de l’aéroport de Bangui-M’Poko », relève une autre source basée dans la capitale centrafricaine. « Après être montés au-delà de 2 000 hommes, ils sont aujourd’hui bien moins de 1 500 et ont dû abandonner plusieurs bases à l’intérieur du pays », complète une troisième.

Conseiller « empoisonné »

Dans la masse des rumeurs qui agitent Bangui, une « information » n’est pas passée inaperçue ces derniers jours. Vitaly Perfilev, conseiller du président Faustin-Archange Touadéra et chef militaire de Wagner en Centrafrique, assurait dans un article publié le 19 mars par le site Le Potentiel centrafricain avoir été contraint à une évacuation sanitaire après avoir été « empoisonné par certaines personnes » et « exposé à une substance toxique ».

Cet ancien soldat de la Légion étrangère française, parti de Centrafrique « une dizaine de jours avant le déclenchement de la guerre en Ukraine », selon une source française, n’accusait pas nommément Paris, mais, sur place, les insinuations suffisent largement à désigner un coupable. Qu’il soit parti se soigner ou batailler sur d’autres théâtres de guerre, Vitaly Perfilev est depuis revenu aux commandes des « instructeurs » déployés en Centrafrique, comme Moscou et Bangui les qualifient. Mais avec quels plans ?

Il vous reste 55.21% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Centrafrique : Igor Lamaka, leader de la milice Anti-Balaka aile Ngaïssona paralysée après un accident

 

Rédigé par Anselme Mbata

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 28 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Monsieur Igor Lamaka,  leader de la milice Anti-Balaka faction Ngaïssona  vit en ce moment avec de lourdes séquelles d’un accident vasculaire cérébral  subi il y a une semaine, et le laissant partiellement invalide.

Igor LAMAKA
Monsieur Igor LAMAKA, coordonnateur de la milice Anti-Balaka faction Édouard Ngaïssona

 

Un AVC foudroyant

Monsieur Igor Lamaka, réfugié à Moundou au sud du Tchad, a été frappé par un terrible accident vasculaire cérébral (AVC), il y a exactement dix jours alors que sa fille, qui vit aussi avec lui au Tchad, était morte récemment de suite d’une courte maladie.  Il est actuellement resté immobile sur son lit à la maison, mais les médecins ont estimé que son cas nécessite son évacuation dans un grand hôpital à Ndjamena, la capitale du Tchad.

Pour l’heure, l’homme en subit encore les séquelles : une paralysie partielle du côté droit de son corps l’empêche d’utiliser son bras  et sa jambe droits, et rend très difficile son élocution. De plus, il se déplace en claudiquant. Il a de la difficulté à dormir et la douleur le fait souffrir, selon ses proches interrogés par CNC. Mais depuis 3 jours, l’homme a été évacué à Ndjamena pour y recevoir des soins appropriés.

Rappelons qu’il y a quelques années, Monsieur Igor Lamaka était victime d’un accident de circulation à Bangui. Il avait subi  des fractures  au tibia  et un os au niveau du genou. Pour le tibia est fémur  Il avait eu droit aux clous et broches.

 

Igor Lamaka, successeur de Patrice Édouard Ngaïssona

). En décembre 2018, Monsieur Édouard  Ngaïssona, leader de la milice Anti-Balaka  a été arrêté à Paris  par la justice française à la demande de la cour pénale internationale. Suite à la décision de l’organe de cette milice sanguinaire, Monsieur Igor Lamaka avait été désigné coordonnateur en lieu et place de Monsieur Édouard Patrice Ngaïssona.

Mais suite à l’offensive menée par les forces gouvernementales en janvier 2021, il s’est réfugié, avec certains leaders des groupes armés au Tchad, et ce,    À la demande de la communauté internationale.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

Bria, ultimatum des rebelles aux autorités militaires et civiles locales

 

Rédigé par Moïse Banafio

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 28 mars 2022

 

Bangui (CNC) – La guerre se précise de nouveau à Bria, dans la Haute-Kotto, où  les FACA, appuyés par les mercenaires russes, étaient entrés en action il y’a un an pour chasser les rebelles du FPRC, du MPC, de l’UPC, du MLCJ, du RPRC et du PRNC.

Panneau de signalisation à Bria
Panneau de signalisation à Bria. Photo CNC

 

De force ou de gré, nous serons de retour

 

Samedi, 26 mars 2022, les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) ont lancé, dans la matinée,  un ultimatum aux autorités militaires et civiles de la ville de Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto.

Lire aussi : Centrafrique : Massacre de Bria,

Ultimatum

 

« De force ou de gré, nous serons de retour bientôt  à Bria”, avertissent les rebelles de la  CPC sur une grande pancarte placée aux abords du stade municipal, et  découverte ce samedi 26 mars dans la matinée par la population.

 

Préfet alerté

 

Le préfet de la Haute-Kotto, dont la résidence se situe à quelques 200 mètres de la scène, a été alerté par les habitants qui ont découvert le pancartage.

À lire aussi :Centrafrique : Massacre de Bria, le bilan s’alourdit de jour en jour et atteint près de 70 morts

FACA et mercenaires russes informés

 

Aussitôt, le commandant du détachement militaire à Bria, et le chef des mercenaires russes ont été informés de la nouvelle. Quelques minutes après, une réunion avait été organisée par le préfet qui a promis de diffuser un message de paix sur les antennes de la radio locale ce samedi soir.

Pendant ce temps, les mercenaires russes ont récupéré et détruire la pancarte.

Pour l’heure, à Bria, c’est l’inquiétude qui domine au sein de la population.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

Centrafrique : Un journaliste indépendant activement recherché par une milice armée proche du pouvoir

 

 

Rédigé par Prisca VICKOS

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 30 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Alors que le dialogue politique dit républicain vient de s’achever à Bangui, et que les proches du pouvoir ont proposé d’inclure dans les recommandations un projet de la modification de la Constitution pour permettre au chef de l’État de se présenter à un troisième mandat, le journaliste centrafricain Ben Wilson NGASSAN, droit dans ses bottes,  a « pris son courage à deux mains » pour envoyer une lettre ouverte à TOUADERA et dénoncer son obsession à vouloir modifier à tout pris la constitution de la République. Mais quelques jours après, le jeune homme devient la cible de menaces et d’intimidation de la part de la milice armée du pouvoir. Il est activement recherché, sa vie est aussi en danger. Ceci est une alerte rouge!
les journaux de Centrafrique
les journaux de Centrafrique

 

Des menaces, des intimidations

 

Cela fait trois jours que le jeune journaliste Ben Wilson NGASSAN se cache.  Le dimanche 27 mars au soir, quelques heures seulement après avoir adressé une lettre ouverte au Président de la République Faustin Archange Touadera et dénoncer son obsession à vouloir modifier à tout pris la constitution de la République, le journaliste a malheureusement commencé à constaté des faits étranges devant son domicile. Des menaces, des intimidations.

 

  Les blouses noires

 

Dans une publication sur les réseaux sociaux, le journalise ben Wilson NGASSAN

précise que « Près de là où je vis en réclusion, deux véhicules noirs, vitres fumées, surtout non immatriculées, ont sillonné les encablures, à des segments opposés. Selon les voisins, cela paraît étrange, car les propriétaires du véhicule ne résident pas dans ce quartier, et ces véhicules n’ont jamais sillonné les parages. Pour des raisons de précaution, je vais changer en toute discrétion mon lieu de réclusion, en attendant de voir clair. J’interpelle les uns et les autres sur le danger sécuritaire perpétuel que j’encours. Jeune que je suis, assisté d’un autre jeune de la même génération que moi, je ne suis vraiment pas en sécurité. Je garde le moral malgré tout ».

 

12 puissances à la manœuvre

 

Selon des informations recueillies, le jeune journaliste Ben Wilson  serait actuellement traqué par un certain Thierry Lébené alias 12 puissances et certains éléments de la garde présidentielle. Ils l’ont prémédité depuis trois jours.   Ceci  est grave, car on connaît très bien la méthode du pouvoir dans ses actions qui consistent à assassiner les journalistes indépendants. On se souvient encore de l’empoisonnement mortel du journaliste Jean Saint-Claire  Maka Gbossokotto   à Bangui.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

Boali, une épuration ethnique et religieuse programmée, la chasse à l’homme commencent

 

Rédigé par Patrice Olona

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 28 mars 2022

 

Bangui (CNC) – La ville de Boali, située à 95 kilomètres au nord-ouest de la capitale, est depuis trois jours secouée par un conflit ethnicoreligieux, déclenché au lendemain d’un attentat à la grenade perpétré sur un marché local, faisant 5 morts et des blessés. Sans preuve concrète, les « Peuls musulmans » et « Gbaya » ont été indexés, poussant les membres d’une milice armée proche du pouvoir à commettre des exactions en représailles. C’est la confusion totale.

 

Un attentat sur un marché de Lamy

 

Un attentat a visé un marché de Lamy, à Boali, à la tombée de la nuit dimanche 27 mars 2022, faisant plusieurs dégâts matériels et humains.

« Il y’a eu une attaque à la grenade, ce dimanche  vers 17 heures, faisant  cinq morts et sept blessés graves », a déclaré à CNC un élément de la gendarmerie locale.

Aussitôt, le lieu de l’attentat a été bouclé pour permettre au service de sécurité de récolter des preuves et faire évacuer les blessés. La gendarmerie a également appelé le public à rester calme et à collaborer avec les enquêteurs.

 

Les Peuls et les Gbaya accusés

 

Or, sur les antennes de la radio, un soi-disant témoin a directement accusé les éleveurs comme les auteurs de l’attaque. De facto, de bouche à oreille,  des rumeurs se propagent comme une traînée de poudre dans la ville, indexant les Gbaya et les Peuls comme commanditaires de cet attentat meurtrier.

 

Les REQUINS se mobilisent

 

Cependant, une branche de la milice « REQUINS », proche du pouvoir, mobilise ses hommes armés. Au même moment, , à la gendarmerie, la nouvelle inquiète au plus haut niveau. Un renfort a été sollicité à Bangui.  Le directeur général de la gendarmerie, avec son homologue de la police, a sollicité auprès du ministre  des moyens pour leur permettre d’envoyer le renfort à Boali. Le ministre, de son côté, ferme son téléphone et ne donne aucune suite.

 

La ville s’embrase

 

Mais le lendemain, lundi 28 mars, vers 15 heures, les miliciens ont commencé à mener des opérations contre les Peuls et les Gbaya. Des détonations commencent, la population en débandade générale. Les forces de l’ordre interviennent, mais la ville s’embrase. Les Peuls, les musulmans, les Gbaya se réfugient en masse à la gendarmerie, laissant leurs commerces et habitations à la merci des miliciens. La gendarmerie faisait état d’un mort et de plusieurs blessés.

 

Arrivée de Firmin Ngrebada et Félix Moloua

 

Le député de la ville, l’ancien premier ministre Firmin NGRÉBADA et le Premier ministre Félix Moloua sont actuellement en déplacement dans la ville pour tenter de ramener le calme. Mais sur place, la population accuse le pouvoir d’avoir équipé et armé ce groupe des brigands sans foi ni loi.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

Détachement militaire : arrivée  de plusieurs centaines des soldats FACA à Bria

 

Rédigé par Moïse Banafio

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 29 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Le gouvernement centrafricain vient de prendre au sérieux la situation sécuritaire dans le nord du pays. Un nouveau détachement militaire d’environ 200 hommes vient d’être envoyé  à Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto, située au nord  de la République  centrafricaine. Ils viennent de mettre leur pied dans la ville quand les rebelles ont lancé, 24 heures plus tard,  un ultimatum aux autorités militaires et civiles locales.
Entrée des soldats FACA à Bria par la route secondaire le 24 septembre 2019.
Entrée des soldats FACA à Bria par la route secondaire

 

Renforcement de la position de l’armée nationale au centre-Est

 

Selon l’État major de l’armée, ces hommes auront pour mission la sécurisation de la ville et le renforcement de la position de quelques soldats  de la région militaire du centre est de la République centrafricaine.

Pour le préfet de la Haute-Kotto, Monsieur Thierry Évariste Binguinenndji,  le déploiement des soldats de l’armée nationale dans sa région  à considérablement limiter l’impacte des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

« Nous avons plaidé pour le déploiement des soldats FACA, des éléments de la gendarmerie et ceux de la police à Bria. Et cette présence au côté de la Minusca a limité l’impact de rebelles  du CPC », avait déclaré le préfet lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Minusca.

 

Une surprise les attend

 

Mais comme une surprise, le lendemain de l’arrivée des soldats FACA à Bria, les rebelles ont lancé un ultimatum aux autorités militaires et civiles locales :

« De gré ou de force, nous serons de retour à Bria », déclarent les rebelles dans leur ultimatum. À la découverte du message, le préfet et le nouveau commandant du détachement militaire dans la ville sont intervenus sur les antennes de la radio locale quelques heures plus tard pour appeler la population au calme.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

Centrafrique : Touche pas à ma constitution, désignation d’un porte-parole et d’un Représentant au Mali

collectif touche pas à ma constitution en Centrafrique bannière

 

 

 

Décision n°001/ 2022 portant désignation du Porte-Parole et d’un   Représentant du Collectif « Touche pas à Constitution » au MALI.

 

Vu la loi du 1er juillet 1901,

 

Vu le statut et le règlement intérieur,

Vu le fonctionnement et l’organisation du Collectif « Touche pas à ma Constitution »,

Vu la Décision d’enregistrement dudit Collectif au Journal officiel en date de juin 2012,

Vu la proposition portant désignation au poste du Porte-Parole du Collectif adoptée en unanimité,

Vu la proposition portant désignation d’un Représentant du Collectif adoptée en unanimité,

Le Bureau exécutif décide ce qui suit :

Monsieur Charles MASSI est désigné en qualité du Porte-Parole du Collectif, Monsieur Nathanael MANDAKONDJI est désigné Représentant du Collectif au MALI.

Article 1 : La présente décision abroge toutes dispositions antérieures.

Article2 : La présente décision prend effet à compter de la date de sa signature et sera publiée partout   où besoin sera.

Fait à Toulouse, le 27/ 03/ 2022

Le Coordonnateur Général.

Dr Godfroy-Luther GONDJE- DJANAYANG

 

Ampliations :

-Le Bureau Exécutif,

-L’intéressé,

-La presse

Bangui veut lutter contre l’exploitation illégale des mines

Texte par: DW français
Publié par: Corbeaunews Centrafrique

En Centrafrique, la fraude et l’exploitation illégale sont monnaie courante dans le secteur minier, notamment aurifère.

Le gouvernement de Centrafriquea décidé de poursuivre ceux qui exploitent illégalement l’or. C’est le cas notamment à Sosso Nakombo, dans le sud-ouest du pays, où une mission de contrôle gouvernementale a ordonné la saisie des équipements de plusieurs ressortissants chinois, partenaire d’une coopérative locale, qui exploitaient illégalement un filon d’or. Un représentant local de l’Etat était aussi impliqué.

Sept mois après le retrait du permis d’exploitation à la coopérative Kamsona, pour exploitation illégale et dégradation de l’environnement, la mission de contrôle, conduite par le ministre des Mines Rufin Bénam Beltoungou, a constaté que celle-ci poursuivait son exploitation en toute illégalité :

“Nous sommes sur le permis de la coopérative Kamsona, ce permis est la propriété d’une autorité locale. Nous avions retiré ce permis pour destruction de l’environnement, exploitation illégale et introduction d’étrangers sur le site. Mais voilà que nous revenons quelques mois après et nous constatons que les activités d’exploitation illégale continuent par cette coopérative avec l’appui de ses partenaires, un groupe de ressortissants chinois.”

Les dégâts environnementaux sont importants. Cette exploitation a dévié par exemple plusieurs cours d’eau de leur lit sur des kilomètres. Sidéré, le ministre a parlé d’un défi à l’autorité de l’Etat et a annoncé des sanctions :

“C’est un défi pour l’autorité de l’Etat, surtout que le propriétaire de ce permis est une autorité locale. D’ailleurs, le code minier fait interdiction à une certaine catégorie de personnalité de pouvoir se livrer à des activités d’exploitation minière. Il a fait usage d’un prête-nom pour avoir un permis et il a exploité. La production n’est pas déclarée, il reprend les activités illégalement et continue de détruire l’environnement.”

Contre-attaque

Selon Rufin Bénam Beltoungou, “la loi doit s’appliquer dans toute sa rigueur, des mesures doivent être prises puisque le détenteur de ce permis, qui ne l’est plus d’ailleurs, est une autorité locale et il n’avait pas droit à se livrer à de telles activités.”

Au titre de sanctions, la saisie des équipements des partenaires chinois de la coopérative Kamsona a été mise en œuvre. Mais Albert Nakombo, le détenteur du permis pour la coopérative Kamsona, n’exclut pas une procédure contre l’Etat :

“Il n’y a pas eu de saisie mais plutôt un enlèvement de biens. En principe, si une coopérative est dans une infraction, l’Etat devrait notifier la situation aux intéressés. Cela n’a pas été le cas. Nous avons reçu une visite inopinée dans notre chantier et à la sortie du chantier. Un véhicule avait été loué au Cameroun pour apporter à manger aux ressortissants chinois qui travaillent à Sosso Nakombo. Le commandant de l’Unité spéciale anti-fraude l’USAF a interpellé ce véhicule. On sera obligé de saisir la justice.”

Si le retour de l’Etat est déterminant pour stopper la fuite des capitaux et l’assainissement du secteur minier, cette affaire est seulement la partie visible des maux qui minent le secteur. Elle illustre aussi la protection locale dont jouissent certaines coopératives.

L’armée nigériane repousse une attaque contre un train de passagers

Texte par: VOA
Publié par: Corbeaunews Centrafrique

Un train de passagers a été attaqué lundi soir dans le nord-ouest du Nigeria par des hommes armés, qui ont utilisé des explosifs sur la voie, sans faire de victimes, avant d’être repoussés par l’armée, ont indiqué à l’AFP une source sécuritaire et deux proches des voyageurs.

Le train a été attaqué vers 21H00 locale près de la gare de Rijana, sur la ligne reliant Abuja, la capitale du Nigeria, à Kaduna, une ville du nord-ouest du pays, où des hommes armés avaient déjà tenté d’attaquer samedi l’aéroport.

“Des terroristes ont attaqué un train partant de Abuja ce soir avec plus de 970 passagers à bord”, a déclaré à l’AFP un haut responsable sécuritaire.

“Les terroristes ont déclenché de explosifs sur les rails entre les villes de Karari et Rijana” puis ont tenté d’attaquer le train en tirant de nombreux coups de feu, a-t-il ajouté.

“L’attaque a cependant été repoussée” par des militaires “déployés rapidement sur place”, et “le train étant blindé pare-balles, les vies des passagers ont pu être sauvées”, a-t-il précisé. Selon cette source, l’attaque n’a fait aucune victime.

Deux proches de passagers, en contact avec eux par téléphone, ont confirmé à l’AFP l’attaque et le sauvetage par l’armée. “Les passagers ont été sauvés par les soldats. Personne n’a été blessé et ils retournent à Abuja”, a affirmé à l’AFP un de ces proches, Muhammad Musa.

“Un ami à moi qui se trouvait dans le train m’a confirmé qu’ils étaient à présent en sécurité, les militaires sont venus à leur rescousse”, a également déclaré à l’AFP un autre proche, Abullahi Mustapha, au téléphone. “Ils retournent à Abuja, ne pouvant se rendre à Kaduna, alors que les rails ont été endommagés par l’explosion”, a-t-il précisé.

Cette incident intervient deux jours après l’attaque par des hommes lourdement armés samedi de l’aéroport de Kaduna. Ils avaient alors tué un garde de sécurité, avant d’être repoussés par les militaires, et momentanément interrompu le trafic aérien.

Il s’agit des dernières violences en date imputées à des gangs appelés localement “bandits”, qui sévissent dans le nord-ouest et le centre du pays le plus peuplé d’Afrique, où ils pillent, kidnappent et tuent.

RDC : reprise des combats entre l’armée et le M23

Texte par: DW français
Publié par: Corbeaunews Centrafrique

Dans la province du Nord-Kivu, des affrontements ont poussé des dizaines d’habitants à fuir leurs villages pour se réfugier en Ouganda.

Les positions de l’armée congolaise “ont été attaquées par les M23” à Runyoni et à Chanzu dans la nuit de dimanche à lundi, a fait savoir le lieutenant-colonel Muhindo Lwanzo, directeur de cabinet de l’administrateur militaire du territoire de Rusthuru, dans la province du Nord-Kivu.

Les autorités militaires sur place précisent que les affrontements sont en cours et qu’elles essayent de récupérer les zones prises par le M23.

John Banyene, le président de la société civile du Nord-Kivu, précise que des villages se vident et que la population de Bunagana traverse la frontière vers l’Ouganda, tandis que celle de Rwanguba et Cyengerero se déplace soit vers l’Ouganda soit vers d’autres chefs-lieux.

Pour lui, les autorités congolaises devraient renforcer les effectifs au sein de l’armée.

“Pourquoi nos militaires doivent toujours attendre qu’ils soient attaqués ? Nous demandons au gouvernement de renforcer les effectifs. Mis à part cela, nous avons toujours dit que nos frontières sont poreuses. Certains éléments du M23 se trouvent au Rwanda, d’autres en Ouganda, cela montre que nos voisins ne nous aident pas. Du point de vue sécuritaire, nous avons l’accord cadre (d’Addis Abeba) qui n’est pas respecté par les autres pays voisins comme le Rwanda et l’Ouganda”, s’indigne le président de la société civile du Nord Kivu.

A quand une solution pérenne ?

Défait en 2013 par l’armée congolaise, le M23 (Mouvement du 23 mars) a refait parler de lui au moins de novembre. Ce dernier a été accusé d’avoir attaqué plusieurs positions militaires dans la région de Rusthuru.

Pour Christophe Vogel, chercheur à l’Université de Gand en Belgique, la reprise des activités et affrontements en cours démontre la faiblesse des accords de paix et autres programmes de démobilisation.

Les groupes armés continuent de semer la terreur parmi les civils dans le Nord-Kivu

“Il y a eu une multitude de différentes initiatives, accords de paix, négociations et conférences qui n’ont jamais vraiment aboutis à une solution durable. Ces différentes négociations et conférences sont souvent politisées dans leurs procédures. Mais en même temps, le contenu de ces négociations est plutôt dépolitisé dans le sens où les racines politiques, économiques et sociales qui sont locales au Congo, ou transfrontalières, sont rarement attaquées pour mettre fin à ce cycle de mobilisation, démobilisation, remobilisation,” explique le chercheur à la DW.

Quid de l’état de siège ?

Egalement appelé “Armée révolutionnaire congolaise”, le M23 est issu d’une ancienne rébellion tutsi congolaise du Nord-Kivu, jadis soutenue par le Rwanda et l’Ouganda.

L’armée congolaise mène des opérations militaires dans la province du Nord-Kivu, tout comme dans celles voisines de l’Ituri et du Sud-Kivu, contre les groupes armés, dont le M23.

Depuis le 6 mai 2021, les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ont été placées sous état de siège, une mesure exceptionnelle où les autorités civiles ont été remplacées par des officiers de l’armée et de la police en vue de mettre fin à l’insécurité et aux massacres de civils par les groupes armés.

En faisant les opposants politiques des ennemis de la nation, le Président Touadera se pose en diviseur des Centrafricains

 

 

Rédigé par Anselme Mbata

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 29 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Le Président de la République, le professeur Faustin Archange Touadera, lors de la clôture des travaux des assises du dialogue républicain ce dimanche 27 mars à Bangui, a tenu, au plus grand étonnement des diplomate, un discours très agressif à l’endroit de ses opposants politiques. Il va même les qualifier des « ennemis de la paix , dont les esprits sont hantés par les démons de la trahison, de la méchanceté, de la haine, de l’animosité ».
Faustin Archange Touadera à gauche et son ex-ministre de l'élevage Hassan Bouba, interpellé par la cour pénale spéciale à droite
Le Président de la République Faustin Archange Touadera à gauche et son ministre de l’élevage Hassan Bouba, interpellé par la cour pénale spéciale à droite. Photo combinée par la rédaction du CNC le 22 novembre 2021

 

À en croire le Président de la République, « les efforts déployés par le Gouvernement avec l’appui de la communauté internationale, dès le retour à l’ordre constitutionnel en 2016, et qui ont permis le retour progressif de la paix, de la sécurité et du relèvement économique, ont été soumis à rude épreuve par la guerre déclenchée en décembre 2020 par une nébuleuse association des malfaiteurs dénommée « Coalition des Patriotes pour le Changement » (CPC., Et d’ajouter que «certains concitoyens dont les esprits sont hantés par les démons de la trahison, de la méchanceté, de la haine, de l’animosité, ont entrepris de souffler le feu dans le pays, d’entretenir un climat politique délétère artificiel afin de satisfaire d’autres intérêts que ceux de leurs compatriotes ». En précisant qu’ils se sont « révélés porteurs, de manière plus ou moins ouverte, d’autres projets que ceux de l’unité nationale, de la paix et de développement de la République Centrafricaine ».

Par ces mots d’une gravité sans précédent prononcés dans le cadre de son discours de clôture de fin des travaux du dialogue républicain,  Faustin Archange Touadera a franchi une étape supplémentaire dans la rupture avec nos principes  démocratiques et républicains.

Pendant ce temps, dans les rues de la capitale, nombreux sont ceux qui pensent que les ennemis de la nation sont  entre autres « la corruption, l’impunité, l’immaturité politique, le fanatisme, le détournement et tant d’autres vices ».  Faisons la guerre à ces ennemis de la nation, car ce sont eux qui sont à l’origine de tous les problèmes de ce pays.

« Mais comment penser aujourd’hui que le chef de l’État, qui a à l’origine de la libération manu militari du chef rebelle Hassan Bouba, incarcéré à la prison de camp de Roux par la cour pénale spéciale pour crime de guerre et crime contre l’humanité, manipule l’opinion publique contre certains leaders de l’opposition démocratique alors que lui-même, à travers certaines de ses actions contraires à la loi, montre aussi bien qu’il est ennemi de la nation.

« Le chef de l’État Faustin Archange Touadera trahit notre héritage républicain », s’alarme un enseignant à l’école Gobongo fille.

Rappelons que lors du démarrage des travaux du dialogue républicain, l’opposition a préféré boycotter ces assises pour la simple raison qu’elles ne sont pas inclusives.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

CPI : affaire YEKATOM et NGAÏSSONA, reprise du procès ce lundi 28 mars 2022

 

Rédigé par Anselme Mbata

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 29 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Le procès de Patrice-Edouard Ngaïssona et Alfred Yekatom pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité se poursuit ce lundi 28 mars 2022 devant la cour pénale internationale (CPI) à La Haye, aux Pays-Bas. L’audience de cette journée sera consacrée à la déposition du témoin présenté par l’accusation P-0954 (avec mesures de protection.
M. Ngaïssona lors de sa première comparution devant la CPI le 25 janvier 2019 ©ICC-CPI
M. Ngaïssona lors de sa première comparution devant la CPI le 25 janvier 2019 ©ICC-CPI

 

Selon le bureau du procureur  de la Cour pénale internationale,  les audiences dans l’affaire Yekatom et Ngaïssona se poursuivent ce lundi 28 mars 2022, à 9h de la RCA avec la déposition du témoin présenté par l’accusation.

 

Le témoins P-0954, un ex-milicien Anti-Balaka

 

Le témoin P-0954 était un membre de la milice Anti-Balaka. Il devrait déposer (avec des mesures de protection), entre autres  sur l’attaque du 5 décembre 2013 contre Bangui; les affrontements du 20 décembre 2013 entre la Seleka et les Anti-Balaka à Bangui ; la structure et le commandement des Anti-Balaka, la nomination présumée de Ngaïssona comme Coordinateur général national et son autorité et coordination des activités du mouvement ; la scission au sein des anti- Balaka, fondée sur le désaccord concernant le retour de Bozizé au pouvoir  et les pourparlers de paix de Brazzaville ainsi que les réunions qui ont eu lieu avant et après les pourparlers.

Rappelons que Patrice Édouard Ngaïssona, ex-coordonnateur de la milice Anti-Balaka,  et Alfred Yekatom, ex-commandant en chef de la milice Anti-Balaka  sont poursuivis devant la cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en 2013 et 2014.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

Centrafrique : malgré la guerre,  la cinquième épouse de Monsieur Ali Darassa est enceinte

 

Rédigé par Bertrand Yékoua

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 29 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Enrôlée de force avec sa famille en 2017, mademoiselle Amina Bodakpo, devenu de force la cinquième épouse du chef rebelle Ali Darassa, chef d’État major et coordonnateur militaire de l’UPC, est enceinte de près de neuf mois. Une nouvelle qui étonne plus d’un au point où, les parents de la fille proposent son évacuation au Soudan ou au Tchad pour son accouchement dans des conditions acceptables.
mademoiselle Amina Bodakpo
mademoiselle Amina Bodakpo

 

Pourchassé par les mercenaires russes et les éléments des forces armées centrafricaines, le chef rebelle Ali Darassa, chef d’État major de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), est depuis près d’une année introuvable. L’homme se déplace de forêt en forêt, de ville en ville, et sécurisé pour la plus par du temps par ses gardes rapprochées. Or, une centaine de ses éléments, à travers la campagne menée par Hassan Bouba, l’ex-numéro 2 de l’UPC, arrive à quitter le maquis et rejoindre le processus du désarmement initié par le gouvernement. Mais Amina Bodakpo, enrôlée avec sa famille dans la rébellion de l’UPC par le chef rebelle Ali Darassa, refuse de quitter le maquis.  Elle est affectée dans les forces rapprochées du chef rebelle Ali Darassa. En réalité, la fille est devenue non seulement une esclave sexuelle, mais aussi une aide domestique  du chef rebelle jusqu’au point de tombée enceinte.

Cette histoire montre combien les filles sont vulnérables dans les conflits armés.

Rappelons que mademoiselle Amina Bodakpo vivait avant à Bougouera, situé à 65 kilomètres de Bangui sur l’axe de Boali avant de regagner la ville de Bambari en 2014 suite aux exactions de la milice Anti-Balaka contre la population musulmane.

Pour l’heure, elle attend d’être transférée au Tchad ou au Soudan pour son accouchement.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

 

Centrafrique : le premier-vice-Président du parti RPR interdit de sortie du territoire national

 

Rédigé par Prisca VICKOS

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 29 mars 2022

 

Bangui (CNC) – L’ancien soldat des forces armées centrafricaines (FACA), Monsieur Modeste Mbaye , Premier Vice Président du Rassemblement pour la République (RPR), ancien candidat malheureux aux législatives de 2020 – 2021 dans la circonscription de  la Lessé, a été interdit de sortie de territoire par la police de l’air et de frontière.
Le President du parti RPR Monsieur Ferdinand Alexandre Nguendet.

 

Le RPR s’alarme

 

Selon le parti, Monsieur Modeste Mbaye, Premier Vice Président du Rassemblement pour la République (RPR) a été empêché de quitter le territoire national .

D’après l’intéressé, C’est au moment d’embarquer pour le vol du dimanche 27 Mars 2022 pour la France que le 1er Vice Président du RPR, Modeste Mbaye, s’est vu confisquer ses pièces d’identité, ses titres de séjour et de transport par le commissaire de police de l’aéroport Bangui -Mpoko.

À en croire ses proches, cette mesure de coercition contre un haut cadre du RPR est la réponse des pouvoirs publics au refus du Président Fondateur SE Ferdinand Alexandre N’Nguendet de prendre part au Dialogue Républicain.

Appelle au calme

En attendant l’issue des procédures engagées par le conseil du parti, Maître Sombo Dibelé, le parti appelle tous les militants et sympathisants au calme et à la mobilisation ».

 

Source : Le SG KOSSINEDET>>

 

Serviteur des Peuples

Membre de la Ligue Internationale des droits de l’Homme

Centrafrique : Allègement du couvre-feu sur toute l’étendue du territoire national

 

Rédigé par Prisca VICKOS

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 29 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Les autorités centrafricaines ont allégé le couvre-feu instauré en janvier 2021 à cause de la menace représentée par les rebelles, selon un décret présidentiel publié lundi 28 mars 2022.
Entrée rondpoint zéro du centre-ville de Bangui
Entrée rondpoint zéro du centre-ville de Bangui. Photo CNC

 

De minuit à 5 heures du matin, déplacement interdit

 

Désormais, les déplacements  sont interdits à partir de minuit au lieu de 22 heures jusqu’à 5 heures  (4 heures GMT) selon le texte officiel décrété suite au rapport du ministère de la Défense et de la Reconstruction de l’armée.

Début janvier, un couvre-feu avait en effet été instauré de 18 heures à 5 heures du matin  dans l’ensemble du territoire centrafricain pour contrer les actions de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), la nouvelle alliance rebelle qui avait lancé il y a un an une offensive juste avant les élections présidentielles et législatives du 27 décembre 2020. Celui-ci a été allégé de 22 heures à 5 heures du matin en mai 2021.

Mais le couvre-feu instauré de 22 heures à 5 heures du matin par Décret nº21.128 du 31 mai 2021 est allégé maintenant de 24 heures à 5 heures du matin sur toute l’étendue du territoire centrafricain.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

 

 

En Centrafrique, fin du dialogue national sans avancées concrètes

Texte par: Lalibre.be
Publié par: Corbeaunews Centrafrique

Le 15 mars, le président Touadéra avait annoncé à la surprise générale que le « Dialogue républicain » avec l’opposition et la société civile aurait lieu à partir du 21 mars, mais sur un programme et des objectifs restés très vagues.

Cette semaine de discussions, dans l’enceinte de l’Assemblée nationale à Bangui, s’est tenue parfois dans des conditions houleuses, notamment lorsque des représentants de la société civile ont menacé de se retirer quand une modification de la Constitution pour permettre au chef de l’État de se présenter à un troisième mandat a été évoquée, avant d’être finalement retirée.

« J’ai utilisé le dialogue comme seule voix de la paix et de la réconciliation nationale », a déclaré lors de la cérémonie de clôture de ces assises le président Touadéra, devant environ 700 participants, assurant que le dialogue de réconciliation nationale a « atteint son objectif ».

« Dans un élan de solidarité sans précédent, vous avez résisté aux manipulations et aux gesticulations diaboliques des éternels contestataires », a-t-il poursuivi, visant l’opposition qui a boycotté le dialogue.

Lors de cette cérémonie, le président du dialogue, Richard Filkota, a annoncé que 600 recommandations avaient été formulées.

Il n’a cependant égrené qu’une partie de ces propositions, comme la mise en place d’un impôt pour le budget de l’armée, ou encore la fin de l’embargo sur les armes à feu réclamée depuis de nombreuses années par Bangui. Cet embargo avait été imposé par l’ONU en 2013, après qu’une coalition de groupes armés avait renversé le régime du président François Bozizé et plongé le pays dans la guerre civile.

« Le président a toujours dit qu’il ramènerait la paix dans ce pays avec le dialogue, toutes les recommandations sont essentielles », a affirmé à l’AFP Albert Yaloké Mokpeme, porte-parole de la présidence.

– » Ni le temps ni l’argent » –

« Il faut qu’on applique ces conclusions pour que l’on puisse s’en sortir, et ce dialogue est une demi-victoire, même si nous aurions souhaité que les groupes armés soient là parce qu’ils sont à l’origine de nos problèmes », a affirmé un membre de la société civile, Bruno Gbiebga, avocat et militant des droits humains.

Mais « les recommandations ne seront pas mises en oeuvre », prévient déjà Thierry Vircoulon, spécialiste de l’Afrique centrale à l’Institut français des relations internationales (Ifri). « Même si le gouvernement voulait les mettre en oeuvre, il n’en aurait ni le temps ni l’argent ».

L’opposition et plusieurs experts de la région avaient déjà critiqué un dialogue de réconciliation sans les principaux rivaux politiques ni ennemis armés du régime, estimant qu’il ne pourrait déboucher sur aucune avancée concrète en dehors de la promesse vague d’une « feuille de route » destinée à mieux intégrer l’opposition et la société civile dans la gouvernance du deuxième pays le moins développé du monde, selon l’ONU.

Touadéra avait promis à la communauté internationale ce dialogue de réconciliation au lendemain de sa réélection, fin décembre 2020, avec 53,16% des suffrages mais alors que moins d’un électeur sur trois avait eu la possibilité d’aller voter en raison de l’insécurité. Depuis, comme après son élection en 2016, quand la guerre civile entamée en 2013 avait commencé à se faire moins meurtrière, le chef de l’État et son Mouvement Coeurs Unis (MCU) règnent sans partage au gouvernement comme au Parlement, grâce à l’appoint de petits partis satellites.

Lors de la présidentielle, Bangui était menacée par une offensive de plusieurs des groupes armés occupant alors deux tiers du territoire. M. Touadéra avait appelé Moscou à l’aide et des centaines de paramilitaires russes étaient venus s’ajouter à ceux présents depuis 2018, à la rescousse d’une armée démunie.

Ces « instructeurs non armés » selon Moscou, « mercenaires » de la société privée de sécurité russe Wagner selon l’ONU, ont, depuis, facilement repoussé les groupes armés de la majorité des villes et territoires qu’ils occupaient. Non sans être accusés par l’ONU et la France de commettre – tout comme les groupes armés et rebelles – des « crimes de guerre », et d’avoir fait main basse sur les ressources du pays.

CENTRAFRIQUE : ECHEC ASSURÉ DU SOI-DISANT « DIALOGUE RÉPUBLICAIN » DE TOUAD ÉRA QUI VEUT UN 3E MANDAT (CONSEIL DES RUSSES)

Texte par: Afrique éducation
Publié par: Corbeaunews Centrafrique

Pendant une semaine, les 450 participants du dialogue national de réconciliation destiné à ramener la paix en Centrafrique ont adopté 600 recommandations.

Une telle demande alors que les principaux leaders de l’opposition ont boudé la conférence illustre de maniére éclatante l’incurie de l’Etat, l’incapacité dont a fait preuve, ces dernières années, le gouvernement centrafricain face aux problèmes politiques, sociaux et économiques que rencontre le pays.

On se demande comment le gouvernement centrafricain va pouvoir financer autant d’actions. Ni la Russie, ni la France ne semblent prêtes à apporter une aide financière au président Touadéra.

Certains participants ont préconisé une révision de la …Constitution afin de permettre au président centrafricain de briguer un troisième mandat. Cette proposition a soulevé un tollé. Selon certaines indiscrétions, elle viendrait des conseillers russes.

Concernant les milices, elles n’ont pas été conviées à ce dialogue républicain. Les recommandations touchant à leur condamnation et leur dissolution relèvent, donc, de l’exercice de style.

Dans le pays de Faustin-Archange Touadéra, c’est un éternel recommencement. Il y a 7 ans, c’était toujours et encore le dialogue.

Enfin, la plupart de ces recommandations avaient déjà été formulées, il y a 7 ans, lors du Forum de Bangui. Elles n’ont pas été suivies d’effet.

Le dialogue républicain lancé par le président centrafricain avait probablement pour le président Touadéra pour but de regagner la confiance des Centrafricains et de la communauté internationale.

Faute de temps, faute d’argent, faute de mobilisation, les 600 recommandations risquent de ne pas être mises en oeuvre. Elles resteront lettre morte.

Patrick David

Docteur en droit

Alerte info : débandade de la population à Boali, des détonations d’armes entendues partout

Alerte info : débandade de la population à Boali, des détonations d’armes entendues partout

 

Rédigé par Patrice Olona

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 28 mars 2022

 

Bangui (CNC) – La ville de Boali, située à 95 kilomètres au nord-ouest de Bangui, est à nouveau secouée par des détonations d’armes lourdes et légères. La population en fuite, la ville se vide de ses habitants.

Un élément du sixième bataillon des forces armées centrafricaine à Boali.
Un élément du sixième bataillon des forces armées centrafricaine à Boali. A soldier from Territorial Intervention Brigade 6 (BIT6) of the Central African Armed Forces (FACA) stands in front of a sign saying “we will fight from sunrise to sunset” in the empty streets of Boali on January 10, 2021. (Photo by FLORENT VERGNES / AFP)

 

Il est 15h30  ce lundi 28 mars  quand les détonations d’armes commencent à se faire à nouveau entendre partout dans la ville.  Les habitants, pour des raisons de sécurité, préfèrent se réfugier pour la plupart chez eux. La ville est en ce moment vidée de ses habitants.

Selon des informations du CNC, l’attaque aux grenades hier sur le marché de Lamy par un groupe des malfaiteurs qui serait à l’origine de cette nouvelle violence dans la ville.

D’après la gendarmerie locale, une dizaine des jeunes de Boali, armés de fusils automatiques, ont voulu se venger  de la mort des cinq personnes tuées dans l’attaque aux grenades sur le marché de Lamy hier à 18 heures. Ils ont pris d’assaut les commerces des Peuls, en attaquant les propriétaires, poussant les forces de l’ordre à intervenir, occasionnant des échanges des tirs dans la ville.

Rappelons qu’après l’attaque d’hier sur le marché de Lamy, des renforts ont été sollicités par les forces de l’ordre, mais le ministre, de son côté, n’a pas répondu favorablement. Justement, suite aux évènements de cet après-midi, un renfort devrait quitter Bangui pour aller à Boali dans les prochaines heures.

Pour des nombreux observateurs, c’est aussi la diffusion de la nouvelle de l’attaque à la grenade hier sur le marché de Lamy à la radio indexant les éleveurs comme auteurs de l’attaque d’hier qui serait aussi à l’origine du mécontentement de ce groupe des jeunes aujourd’hui.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

État-major ukrainien: la Russie a perdu 17 000 soldats et 123 avions de chasse

État-major ukrainien: la Russie a perdu 17 000 soldats et 123 avions de chasse

Texte par: Agence Anadolu
Publié par: Corbeaunews Centrafrique

L’état-major ukrainien a annoncé que les pertes subies par ses forces au profit de l’armée russe s’élevaient à 17 000 soldats, 123 chasseurs, 127 hélicoptères et 586 chars depuis le début de la guerre le 24 février.

La même source a indiqué, dans un communiqué, lundi, que l’armée ukrainienne a détruit entre le 24 février et le 28 mars, 1694 véhicules blindés, 302 pièces d’artillerie, 95 systèmes de missiles et 54 systèmes de missiles de défense aérienne.

Selon le communiqué, l’armée ukrainienne a réussi à détruire 1 150 véhicules militaires, 7 navires et canonnières, 73 véhicules à carburant et 66 drones de l’armée russe.

Le 24 février, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, qui a été suivie de réactions internationales et de l’imposition de sanctions économiques et financières “sévères” à Moscou.

Pour mettre fin à l’opération, la Russie demande à l’Ukraine d’abandonner tout projet de rejoindre des entités militaires, y compris l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), et d’adopter une neutralité totale, ce que Kiev considère comme une “ingérence dans sa souveraineté”.

RCA : le chef d’État major de 3r tué dans une embuscade des mercenaires russes

 

Rédigé par Gaël Bobérang

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 28 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Plusieurs officiers de 3R, dont le chef d’État major, l’autoproclamé général Kaou,   ont été pris en étau dans une embuscade tendue par les mercenaires russes de la société Wagner. Le général a été tué ainsi que trois de ses officiers.

le chef d’État major de 3R, le général Kaou Laddé
le chef d’État major de 3R, le général Kaou Laddé tué dans une embuscade tendue par les mercenaires russes proche de la frontière du Tchad, au nord-ouest de la République centrafricaine.

 

De Paoua en passant par Pougole, les rebelles sont recherchés

La scène s’est produite ce vendredi 25 mars 2022 vers 6 heures du matin dans un petit campement situé à une soixantaine de kilomètres de la frontière du Tchad.

Les mercenaires russes, sur des motos, en provenance de la ville de Paoua, ont emprunté une piste rurale vers Pougole en allant vers la frontière du Tchad. Mais avant d’arriver dans le coin, ils ont mis la main sur des conducteurs clandestins de taxi-moto. En essayant de leur soutirer des informations, les cers derniers ont catégoriquement nié avoir eu connaissance  de la présence des rebelles dans le secteur. Mais pour leur faire peur, les mercenaires russes ont abattu froidement l’un des conducteurs de taxi-moto et mettent la pression sur les autres qui ont aussitôt dévoilé l’endroit où sont positionnés les rebelles.

 

Embuscade des Russes et affrontement avec les rebelles 

De bouche à oreille, les Russes finissent finalement à localiser les rebelles, mais essayent de les encercler méthodiquement. C’est ainsi qu’ils attendent le lendemain vers 6 heures pour les réveiller par des tirs d’artillerie lourde et légère.

 

Le chef d’État major de 3R tué ainsi que trois de ses officiers

Dès le début de l’affrontement, le chef d’État major de 3R, le général Kaou Laddé a été abattu, suivi du général Djakakoutou Ibrahim et du colonel Dido,  blessé, mais mort plus tard. Un lieutenant avait été blessé, mais mort aussi de ses blessures quelques minutes après le combat. Le général Djoborodje  a lui été, selon des informations du CNC, blessé, mais on ignore sa position actuelle. Il y’a également cinq blessés parmi les rebelles.

 

Rappel des faits

Il y’a lieu de rappeler que dans la matinée du mardi 22 mars 2022, les rebelles de 3R, membres de la coalition  des patriotes pour le changement (CPC), ont attaqué les positions des soldats FACA dans le village Nzakoundou, situé à environ 72 kilomètres de Bocaranga sur l’axe Ndim. Les soldats FACA, pris en étau, ont abandonné leur position avant de se retirer à 12 kilomètres du village Nzakoundou. Ils ont fait appel aux mercenaires russes qui sont positionnés vers Paoua pour leur venir en aide militaire.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

Centrafrique : panique au village sans souci, présence massive des rebelles lourdement armés

 

Rédigé par Moïse Banafio

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 28 mars 2022

 

Bangui (CNC) – La psychose a gagné, depuis vendredi 25 mars 2022, les habitants de la localité de Sans souci, située à environ 42 kilomètres de Bria sur laxe Ouadda, dans la préfecture de la Haute-Kotto, suite à la présence massive des combattants rebelles. Les populations, paniquées, sont actuellement en débandade dans la brousse, tandis que les rebelles, environ une centaine,  lourdement armé, continuent doccuper le village.

Des rebelles de l’UPC. CopyrightDR

 

Les rebelles sont de retour

Vendredi 25 mars, un mois après le massacre commis par les mercenaires de la société russe Wagner ayant causé la mort d’au moins 25 civils dans le village minier de Mouka, les rebelles, estimés à une centaine,  sont de retour dans la localité, mais cette fois dans le village « Sans souci », après avoir été chassés par les hommes de Wagner le 9 février 2022.

« Ce sont des Peuls, ils sont nombreux, très nombreux,  marchant à pied, d’autres sur des motos. Ils sont arrivés vers 15 heures dans notre village en faisant de légères sommations partout. Par mesure de sécurité, jai pris la fuite avec ma famille dans la brousse », raconte un déplacé du village sans souci interrogé par CNC.

 

Les rebelles ont intercepté un conducteur de taxi moto

Au même moment, à Mouka, un autre déplacé raconte à CNC que les rebelles auraient intercepté un jeune du village avec sa moto, et il ignore s’ils l’ont agressé physiquement.

Pour l’heure, l’État major n’a pas encore réagit, encore moins le gouvernement sur cette présence massive des rebelles dans cette localité.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

Modification de la constitution, le clan du pouvoir crie à la victoire avant l’heure

 

Rédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 28 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Depuis le début des travaux du dialogue républicain qui n’a rien d’inclusif, on assiste malheureusement aux multiples sorties tonitruantes de certains proches collaborateurs et partisans du chef de l’État , appelant à la modification de la Constitution, la loi mère de la République centrafricaine, permettant ainsi au chef de l’État de briguer un troisième mandat. Malgré la déclaration du Président du présidium  de ces assises qui a clairement indiqué que le dialogue républicain n’est pas compétent pour recommander la révision de la constitution, les partisans du chef de l’État maintiennent leur position et crient d’ores et déjà à la victoire.

À lire aussi :le nécessaire dialogue ou la poursuite de la guerre ?

 

Albert Yaloké Mokpème, Ministre conseiller et porte-parole de la présidence centrafricaine @crédit photo Erick Ngaba
Albert Yaloké Mokpème, Ministre conseiller et porte-parole de la présidence centrafricaine @crédit photo Erick Ngaba

 

Les proches du pouvoir à la manœuvre

 

Pour Monsieur Héritier DONENG, Directeur de cabinet au ministère de la Jeunesse et des Sports, et également Président d’une association fictive dénommée « FRONT RÉPUBLICAIN »,le bal est joué, et les recommandations du dialogue républicain y comprise celle relative à la révision de l’article 154 du Titre VXI de la Constitution du 30 mars 2016 seront soumises aux instances habilitées, c’est-à-dire à l’assemblée nationale et au chef de l’État Faustin Archange Touadera.

À lire aussi :Les atrocités des mercenaires russes au menu d’un entretien entre le Président Touadera et le procureur  de la CPI

 

 Des juristes ouest africains plongés sur le projet de la modification constitutionnelle

 

Au même moment, selon des informations du CNC, une équipe de juristes venu de l’Afrique de l’ouest que CNC se réserve le droit de dénoncer sont au back office à l’assemblée nationale. Leur but, traiter la proposition de la modification de la constitution du 30 mars 2016 qui sera soumis par le pouvoir en place. Ce qui prouve à suffisance que ce dialogue dit républicain est comme le congrès extraordinaire du MESAN de Bokassa en 1976, où les délégués se sont retrouvés face à Bokassa et son projet d’empire de 1977.

Mais dans les rues de la capitale et sur les réseaux sociaux centrafricains, nombreux sont ceux qui pensent que le Président Faustin Archange Touadera et ses partisans sont en train de jouer au feu.

À lire aussi : Le triomphe du fin manœuvrier politique Simplice Mathieu Sarandji

Les observateurs réagissent

 

Pour des nombreux observateurs, cette question de la modification de la Constitution dont la société civile a seulement réussi à reporter l’échéance va être reprise par l’Assemblée Nationale dans un laps de temps relativement court. Et selon certaines indiscrétions, le référendum risquerait de passer avec ou avant les locales.

À lire aussi : Macron, président chef de guerre, candidat en chaussons

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

Centrafrique : le MLPC, le PATRI et  le KNK sanctionnent leurs représentants au dialogue républicain

 

Rédigé par Anselme Mbata

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 28 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Soupçonnés d’avoir touché une importante somme d’argent de la part du parti au pouvoir, certains représentants des partis politiques de l’opposition au sein du comité préparatoire du dialogue républicain ont décidé de ne pas obéir aux instructions données par leurs partis politiques respectifs. En faisant ainsi, ils transgressent les textes statutaires et trahissent en même temps leur organisation politique. Alors que les travaux dudit dialogue démarrent sans la participation officielle de l’opposition démocratique, leurs représentants, quant à eux, refusent de quitter. Leur bureau politique, à la demande des militants, tente d’entériner la rupture avec eux.
De gauche à droite, l'ancien premier ministre Jean Édouard Koyambonou, représentant du MLPC, Monsieur Benjamin KAÏGAMA, représentant du PATRI de Crépin Mboli Goumba et l'ancien ministre Cyriaque Gonda, Président du parti PNCN
De gauche à droite, l’ancien premier ministre Jean Édouard Koyambonou, représentant du MLPC, Monsieur Benjamin KAÏGAMA, représentant du PATRI de Crépin Mboli Goumba et l’ancien ministre Cyriaque Gonda, Président du parti PNCN

 

Les sanctions et le règlement intérieur des partis

 

En République centrafricaine, il n’existe pas de statuts généraux des partis politiques qui fixeraient une solution commune pour tous les partis.  Au contraire, la constitution du 30 mars 2016 protège la liberté des partis politiques en prévoyant que « les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement ». Par voie de conséquence,  les partis politiques sont des personnes morales  de droit privé,  des associations qui fixent elles-mêmes dans leur statut les modalités de sanctions de leurs adhérents,  les règles de suspension ou d’exclusion.

 

À lire aussi : RCA : Présidentielle  2020, le médiateur de la République prône l’apaisement

Quand n’est-il pour le MLPC, le PATRI ou le KNK?

 

Dans le cas présent, les statuts et règlements intérieurs de ces trois partis politiques prévoient que la « qualité d’adhérent se perd également par la démission ou l’exclusion  , dans les conditions fixées par le règlement intérieur qui prévoit que  dans l’attente de la décision de sanction, le Président du mouvement peut, après avis du bureau politique, décider de suspendre l’intéressé  à titre provisoire.

C’est ce qui s’est produit avec l’exclusion des membres de ces trois partis politiques , à savoir le MLPC, le PATRI, mais aussi le KNK.

 

À lire aussi: RCA : réaction du parti MLPC sur le massacre de Matchika

 

Koyambonou, KAÏGAMA et KPEFIO sanctionnés

 

Pour le MLPC, c’est son premier vice-président Gabriel Jean Édouard KOYAMBOUNOU, ancien premier ministre qui est suspendu de toute activité du Parti jusqu’à nouvel ordre  conformément aux dispositions des articles 78 et 79 du règlement Intérieur du parti. Les motifs évoqués : refus d’exécuter les décisions et directives émanant de la direction du Parti ; o engagement du Parti sans en avoir reçu mandat.

Même son de cloche du côté du PATRI de maître Crépin Mboli Goumba. Son représentant au comité d’organisation du dialogue républicain, Monsieur Benjamin KAÏGAMA est aussi sanctionné.

Pour le parti KNK, c’est une autre affaire. Son Président de la jeunesse, Monsieur Kévin Sosthène KPEFIO, sans mandats officiels de son parti, est allé, soi-disant le représenter  aux assises du dialogue  républicain. Une malhonnêteté  que le parti a décidé de sanctionner. Il a été suspendu des activités du parti pour des motifs : Indiscipline ; haute trahison ; engagement du parti sans délégation expresse par voie de déclaration publique ; inobservation de la voie hiérarchique ; constitution d’un groupe parallèle en rébellion manifestement ouverte avec les instances dirigeantes du parti.

 

À lire aussi : CENTRAFRIQUE :DÉCRYPTAGE JURIDIQUE ET ANALYTIQUE DE LA NOUVELLE LOI RELATIVE AUX PARTIS POLITIQUES ET AU STATUT DE L’OPPOSITION.  

 

Il y’a lieu de rappeler  que les travaux du dialogue républicain qui avaient débuté lundi 21 mars, ont pris fin ce dimanche 27 mars 2022 en présence du chef de l’État Faustin Archange Touadera.

 

À lire aussi : CENTRAFRIQUE : DES ÉLECTIONS POUR RENOUVELER LES INSTITUTIONS POLITIQUES AU DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF, L’ÉPILOGUE D’UNE CRISE HISTORIQUE

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

Centrafrique : fin d’un dialogue de réconciliation sans avancées concrètes, mais dominé par la proposition de la modification de la constitution

 

Rédigé par TV5

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 27 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Le 15 mars, le président Faustin Archange Touadéra avait, à la surprise générale, annoncé que le “Dialogue républicain” avec l’opposition et la société civile, se tiendrait à partir du 21 mars. Le programme et les objectifs étaient toutefois restés très vague.
Michel Djotodia et Catherine Samba-Panza dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale le 21 mars 2022 le jour d'ouverture du dialogue républicain
Les anciens chef d’État de transition Michel Djotodia et Catherine Samba-Panza dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale le 21 mars 2022 lors du lancement du dialogue républicain

 

Cette semaine de discussions, dans l’enceinte de l’Assemblée nationale à Bangui, s’est parfois tenue dans des conditions houleuses. Notamment lorsque des représentants de la société civile ont menacé de se retirer quand une modification de la Constitution pour permettre au chef de l’État de se présenter à un troisième mandat a été évoquée. La proposition a finalement été retirée.

600 recommandations formulées

Lors d’une cérémonie de clôture de ces assises, le président du dialogue, Richard Filkota, a annoncé que 600 recommandations avaient été formulées.

Il n’a cependant égrené qu’une partie de ces propositions. Parmi elles, la fin de l’embargo sur les armes à feu. Celle-ci a été imposé par l’ONU en 2013, après qu’une coalition de groupes armés a renversé le régime du président François Bozizé et plongé le pays dans la guerre civile. Ou encore la mise en place d’un impôt pour le budget de l’armée.

Absence des principaux rivaux politiques et des ennemis armés du régime

 

Le président a toujours dit qu’il ramènerait la paix dans ce pays avec le dialogue, toutes les recommandations sont essentielles“, a affirmé Albert Yaloké Mokpeme, porte-parole de la présidence.

Il faut qu’on applique ces conclusions pour que l’on puisse s’en sortir, et ce dialogue est une demi victoire, même si nous aurions souhaité que les groupes armés soient là parce qu’ils sont à l’origine de nos problèmes“, a regretté Bruno Gbiebga, avocat et militant des droits de l’Homme, membre de la société civile.

 

Les recommandations ne seront pas mises en œuvre.

 

Même si le gouvernement voulait les mettre en œuvre, il n’en aurait ni le temps ni l’argent.

 

Selon Thierry Vircoulon, spécialiste de l’Afrique centrale à l’Institut français des relations internationales (Ifri), “les recommandations ne seront pas mises en œuvre. Même si le gouvernement voulait les mettre en œuvre, il n’en aurait ni le temps ni l’argent.”

 

L’opposition et plusieurs experts de la région avaient déjà critiqué un dialogue de réconciliation sans les principaux rivaux politiques ni ennemis armés du régime. Ils estimaient qu’il ne pourrait déboucher sur aucune avancée concrète en dehors de la promesse vague d’une “feuille de route” destinée à mieux intégrer l’opposition et la société civile dans la gouvernance du deuxième pays le moins développé du monde, selon l’ONU.

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

 

Six soldats nigériens tués dans une nouvelle attaque près du Burkina

Texte par: VOA
Publié par: Corbeaunews Centrafrique

Six soldats nigériens ont été tués jeudi dans une attaque “terroriste” dans l’ouest du Niger, près du Burkina Faso, la deuxième en dix jours, marquant une reprise des violences dans cette région après quelques semaines de relative accalmie, à indiqué samedi le ministère de la Défense.

“Le jeudi 24 mars 2022 aux environs de 16h30 locales (15h30 GMT) une mission d’escorte des Forces armées nigériennes (FAN) est tombée dans une embuscade tendue par un groupe d’hommes armés terroristes aux alentours du village de Kolmane, dans le département de Téra”, explique le ministère dans un communiqué.

“Le bilan est le suivant : six militaires tués, un militaire blessé et un véhicule détruit. Côté ennemi, (le bilan est) non déterminé”, poursuit le texte, indiquant que les assaillants se sont repliés en direction de la zone dite des trois frontières.

Le département de Téra est situé dans cette vaste région de Tillabéri, aux confins du Burkina Faso et du Mali, théâtre depuis 2017 d’actions sanglantes de mouvements jihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (EI).

Le 16 mars, une double attaque contre un bus et un camion avait fait 21 morts, près de la frontière du Burkina Faso.

Cet incident a marqué une reprise des violences après quelques semaines “d’accalmie” comme le reconnaissait Hassoumi Massoudou, le ministre nigérien des Affaires étrangères, mi-février.

Le président nigérien Mohamed Bazoum a amorcé une nouvelle approche ces derniers mois, celle du dialogue avec des chefs jihadistes afin de tenter de retrouver la paix.

Mais la riposte militaire se poursuit puisque quelque 12.000 soldats nigériens combattent dans une dizaine d’opérations antijihadistes dont près de la moitié le long des plus 1.400 km de frontières avec le Mali et le Burkina Faso.

La FAO et ses partenaires adoptent une feuille de route relever les défis d’habilitation des jeunes et des femmes pour construire des systèmes agroalimentaires plus efficaces, inclusifs, résilients et durables en Afrique centrale  

 

Rédigé par la FAO

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 28 mars 2022

 Bangui (CNC) – Les travaux de la 14ème Réunion de l’équipe multidisciplinaire du Bureau Sous-régional pour l’Afrique Centrale se sont achevés le 03 mars dernier au terme de trois jours de concertation sur le thème « Libérer le potentiel de la jeunesse et des femmes pour rendre les systèmes alimentaires plus efficients, inclusifs, résilients et durables en Afrique centrale ».
 

La FAO et ses partenaires adoptent une feuille de route relever les défis d’habilitation des jeunes et des femmes pour construire des systèmes agroalimentaires plus efficaces, inclusifs, résilients et durables en Afrique centrale

 

Cette rencontre sous-régionale entre la FAO et ses partenaires qui s’est tenue par en mode hybride (en présentiel dans les pays et en ligne via zoom entre les pays), a mobilisé plus de 168 participants, représentant la FAO et les gouvernements des 8 pays couverts par cette organisation dans la sous-région, ceux des communautés économiques et des institutions parlementaires sous régionales, des institutions spécialisées, des partenaires techniques et financiers, de la société civile et du secteur privé.

 

La rencontre a été rehaussée par la présence et la contribution du Président de la Commission de la CEEAC, du Sous-Directeur Général, Représentant Régional de la FAO pour l’Afrique de dix Ministres, des secrétaires généraux, des directions générales des ministères et des parlements (Assemblée Nationale et Senat) de certains pays d’Afrique centrale mais aussi, des institutions.

 

Ces assises de la FAO en Afrique Centrale, ont permis de présenter les progrès réalisés à ce jour, d’évaluer et ajuster le travail sur le terrain, à travers une définition claire des priorités actuelles et de la responsabilité spécifique de chaque acteur.

 

Aussi, les participants ont échangé sur les défis et les solutions potentielles à apporter pour une meilleure exécution des programmes, conformément au mandat et au nouveau cadre stratégique 2022-2031 de la FAO, aux niveaux sous-régional et national, afin d’aider les pays à obtenir une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie pour tous, sans laisser personne de côté.

Les travaux ont été organisés sous forme de présentations en plénière suivies d’échanges inclusifs avec les participants autour de cinq (5) sessions à savoir :

  1. Une session de haut niveau avec les interventions des ministres sur les préparatifs de la 32eme Session de la Conférence Régionale de la FAO pour l’Afrique, les priorités sous régionales et l’insertion économique des jeunes et des femmes : quelle approche politique.
  2. Une session sur l’inclusion des jeunes et des femmes dans les chaines de valeurs agricoles ;
  3. Une session sur les synergies et coordination technique des plans de travail et du cadre stratégique 2022-2023 de la FAO ;
  4. Une session sur la mobilisation de ressources, les partenariats, l’innovation et la communication ;
  5. Une dernière session pour la finalisation des travaux, la lecture du communiqué final et des recommandations et la clôture de la rencontre.

Au terme des trois jours de riches échanges, cette consultation large et diversifiée, a abouti sur la formulation de plusieurs recommandations à l’endroit de chaque acteur, pour relever les défis d’habilitation des jeunes et des femmes pour mieux adapter et accompagner la transformation des systèmes alimentaires en Afrique centrale.

 

Recommandations aux bureaux pays de la FAO:

 

1.    Mettre en place des mécanismes d’urgence (abris, installations sanitaires, cash, nourriture, psychologue) et la distribution d’intrants agricoles pour les personnes vulnérables ;

 

2.    Renforcer les capacités des jeunes et des femmes pour l’accès aux financements (mentorat, plateforme de financement, site internet) ;

 

3.    Renforcer la formation des équipes pays à la nouvelle programmation budgétaire et encourager la recherche des synergies pour un meilleur appui des jeunes et des femmes.

 

Recommandation au Bureau Sous-régional

 

  1. Renforcer la formation des équipes pays, pour compétence accrue dans le nouveau cadre stratégique de la FAO et une planification intégrée et encourager la recherche des synergies entre équipes pour un meilleur appui des jeunes et des femmes.

 

 

 

Recommandations à la CEEAC

 

  1. Accélérer la vulgarisation des contenus de la ZLECA pour une meilleure compréhension et application par les Etats en Afrique centrale ;

 

  1. Coordonner avec la FAO des programmes de renforcement des capacités des Etats et autres parties pour une meilleure inclusion des jeunes et des femmes dans les chaines de valeur agricole.

 

Recommandations aux parlementaires

 

1.    Améliorer les politiques de gouvernance pour une meilleure implication des jeunes et des femmes dans les chaines de valeurs agricoles.

 

 

Recommandations aux Etats

 

  1. Renforcer les capacités des jeunes en matière de marketing, des nouvelles technologies, de l’entreprenariat et du coaching pour valoriser les produits finis ;

 

  1. Mettre à la disposition des jeunes du matériel aratoire, des intrants (semences, alevins…) et des moyens de communication (radio communautaires, plateforme internet) ;

 

  1. Améliorer l’environnement des affaires, l’accès à la terre pour les jeunes et les femmes ;

 

  1. Renforcer le partenariat entre les banques, les assurances et le secteur privé pour un meilleur encadrement des jeunes et des femmes.

 

 

La FAO et ses partenaires de la sous-région, ont renouvelé leur engagement à mutualiser leurs efforts et créer des synergies pour un travail plus efficace aux niveaux national et sous-régional, conformément à la vision du nouveau cadre stratégique 2022-2023 de l’organisation onusienne.

 

Suivez-nous sur twitter

@FAOAfriqueCent

 

Contactez

Levy Bouassa

Communication du Bureau Sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale

—————————————————————————————————————————————————–

Ce communiqué de presse a été élaboré et distribué par

Le Bureau Sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale 

| 1.206. V, Impasse Pascal Nzé Bie, Pont de Gué Gué| Libreville, Gabon | Boîte postale 2643|

Tel : +241 011 44 42 83– Fax : +241 011 44 47 66

E-mail : FAO-SFC@fao.org – URL :  www.fao.org/central-africa/fr/

Suivez-nous sur Twitter : @FAOAfriqueCent

 

Centrafrique : l’action russe échappe à toute transparence

Texte par: DW français
Publié par: Corbeaunews Centrafrique

La Russie a accru depuis plusieurs années son influence en Centrafrique. Les relais de cette influence sont essentiellement un bureau militaire rattaché au ministère de la Défense et la présence des mercenaires du groupe Wagner qui opèrent aux côtés des forces armées centrafricaines. Mais la coopération militaire avec la Russie échappe à toute transparence. Lors du dialogue républicain qui vient de s’ouvrir à Bangui, une commission chargée de la diplomatie et de la coopération internationale a exigé plus de transparence dans ce domaine.

L’idée a été notamment exprimée par Cyriaque Gonda, président de la Coalition de l’opposition démocratique COD-2020.

Une opacité justifiée ?

Mais Fidèle Gouandjika, ministre conseiller spécial du président Touadera, qui n’a jamais caché combien la Centrafrique se réjouissait de la présence russe, a refusé de donner plus de détails :

“Est-ce que vous avez vu l’accord entre la République centrafricaine et le Rwanda en matière militaire ? Nous avons des accords de défense avec la France, pourquoi vous voulez qu’on ne rende public que l’accord de défense entre la Fédération de Russie et la RCA ? Pourquoi les gens se focalisent seulement sur cet accord ? Alors que les Russes ont fait mieux que tous ces pays-là.”

Un problème qui serait déjà réglé, selon Henri Vigné Milla, député de Mobaye et membre de la majorité :

“Nous l’avons déjà ratifié à la commission des Affaires étrangères et la République centrafricaine. Il ne devrait pas y avoir un problème de transparence ni de clarté sur cet accord militaire entre la Centrafricaine et la Fédération de Russie.”

Mais la société civile dénonce le flou entretenu sur cet accord. Bruno Hyacinthe Gbiegba est représentant de la société civile au dialogue républicain :

“C’est tout à fait normal, on ne peut pas signer des accords avec n’importe quel pays et cacher cela pour que ce soit deux ou trois personnes qui le gèrent. On signe ces accords au nom du peuple, que ce soit avec la France, la Russie, les Etats-Unis, la Chine, le Congo, le Rwanda… il faudrait qu’il y ait de la transparence et le peuple doit savoir pourquoi vous avez signé cet accord pour le protéger. Comme ça il va vous soutenir. Mais vous ne pouvez pas garder cela dans un secret que le peuple ne comprend pas. Que le peuple sache ce qu’on est en train de faire pour lui.”

Que fait Wagner ?

La Centrafrique a signé un accord de coopération militaire en 2018 avec la Russie. Les premiers officiers russes du bureau militaire rattaché au ministère de la Défense sont arrivés en octobre 2020, alors que le flou persiste autour du groupe paramilitaire Wagner.

En effet, ni le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, ni son homologue russe Vladimir Poutine, ne reconnaissent la présence des mercenaires de Wagner en Centrafrique, alors que ceux-ci sont accusés de plusieurs crimes sur les populations civiles par les Nations unies.

Centrafrique : Wagner double la diplomatie russe

Rédigé Par Jeune Afrique

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le samedi 26 mars 2022

 

Depuis dix mois, Moscou n’a plus d’ambassadeur à Bangui. Un vide que le groupe militaire Wagner n’a pas tardé à combler.

Simplice Mathieu Sarandji et Alexandre Ivanov, chef de la COSI (Communauté des Officiers pour la Sécurité Internationale – une institution de représentation relevant du groupe PMC Wagner) le 15 Octobre 2021.
Simplice Mathieu Sarandji et Alexandre Ivanov, chef de la COSI (Communauté des Officiers pour la Sécurité Internationale – une institution de représentation relevant du groupe PMC Wagner) le 15 Octobre 2021.

 

Nommé ambassadeur de Russie en Centrafrique le 10 janvier, Alexandre Bikantov, qui a été directeur adjoint chargé de la Communication au  ministère des Affaires étrangères, n’a toujours pas posé ses valises à Bangui. Depuis mai 2021, Moscou n’a donc plus d’ambassadeur à Bangui, le dernier, Vladimir Titorenko, ayant officiellement quitté son poste pour raisons de santé (les séquelles d’une blessure par balle reçue en Irak en 2003).

 

Plusieurs fois annoncée, l’arrivée d’Alexandre Bikantov n’a cessé d’être repoussée. Selon nos informations, une nouvelle date avait été #xée ce 25 mars –, mais le diplomate ne figure pas parmi les passagers du vol Air France qui devait le mener en Centrafrique.

L’ambassade de Russie doit donc continuer de fonctionner avec un chef de section consulaire et un chargé d’affaires.  Une situation étonnante dans ce pays où Moscou et Paris sont engagés dans un bras de fer depuis des mois.

 

Confusion

 

Le groupe paramilitaire russe Wagner a su profiter de cette situation. Ce sont ses cadres qui s’achent lors des cérémonies o” siège qu’organisent les autorités centrafricaines à l’Assemblée nationale, à la primature ou à la présidence. Les diplomates russes en poste en Centrafrique commencent d’ailleurs à s’inquiéter de cette omniprésence et de la confusion qui en découle.

Lorsqu’il prendra ses fonctions, Alexandre Bikantov aura donc fort à faire pour s’imposer face à cette « Russie officieuse », solidement implantée au cœur du pouvoir centrafricain. À Bangui, on soupçonne même le groupe Wagner d’intriguer à Moscou pour retarder l’arrivée de l’ambassadeur.

Contacté par Jeune Afrique, un ministre centrafricain raconte ne pas toujours savoir avec qui traiter. « Les Russes débarquent au ministère sans se soucier du protocole. Mais on doit les recevoir et, souvent, donner suite à leur requête, parce que personne ne sait qui est membre de l’ambassade et qui fait partie de Wagner », raconte-t-il.

 

Deux mille combattants

 

Dans les chancelleries étrangères, le malaise est tout aussi palpable. « Les autorités centrafricaines n’arrêtent pas de dire que la Russie est un partenaire privilégié. Les efforts [pour trouver une issue à la crise politico-sécuritaire] seront vains tant que nous n’aurons pas d’interlocuteur officiel [russe] dans le pays », soupire un diplomate occidental.

Reste que Wagner a indéniablement un coup d’avance sur l’ambassade de Russie. Avec un peu plus de deux mille combattants dans le pays, cette organisation renforce les capacités militaires des Forces armées centrafricaines dans la lutte contre les groupes armés. Pendant ce temps, la Russie officielle en est encore à tisser des liens avec le gouvernement et à tenter de lancer des projets ou de proposer des bourses à une poignée d’étudiants méritants.

 

Est-ce un signe ?

 

Depuis sa nomination, en février, Félix Moloua, le nouveau Premier ministre centrafricain, a reçu la plupart des diplomates en poste à Bangui, à l’exception des Russes.

CENTRAFRIQUE : Le (non)  » dialogue républicain  » de Touadéra

 

Rédigé par Afrique Éducation

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le samedi 26 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Le « dialogue républicain »  lancé par le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, censé ramener la paix et la sécurité se déroule sans que les représentants des groupes armés aient été conviés et en l’absence des ténors de l’opposition, qui ont choisi de boycotter la rencontre.

president-centrafricain-Faustin-Archange-Touadera-adresse-presse-Bangui-17-septembre-2021_3
Président Faustin Archange Touadera adresse à la presse à Bangui le 17 septembre 2021. AFP

 

Ce dialogue de réconciliation nationale  risque d’être   » une montagne qui accouche d’une souris « . Il ne faut pas se faire d’illusions. La plupart des observateurs n’attendent pas d’avancées significatives de cette rencontre. L’opposition armée et non armée a boudé les travaux. Touadéra est un dirigeant non crédible. Son dialogue encore moins.

Il convient, néanmoins, de suivre les débats au sein des commissions mises en place et tout particulièrement,  ce qui concerne la gouvernance, la neutralisation des milices, les liens avec la France, la clarification des missions des  » instructeurs russes « , le comportement des mercenaires de Wagner, la nomination de Valentine Rugwabisa à la tête de la MINUSCA dont le bilan mitigé est critiqué.

 

Si ces sujets ne sont pas abordés , ce « dialogue républicain » sera une rencontre sans lendemain … Bref, un non dialogue républicain.

Patrick David

Docteur en droit

 

Centrafrique : message patriotique de Monsieur Abdou Karim MECKASSOUA au peuple centrafricain

Monsieur Abdoukarim Meckassoua
Monsieur Abdoukarim Meckassoua

 

Mes Chers compatriotes,

Prenez garde à ne pas conforter  la matriochka de Wagner qui règne à Bangui.   Je souhaite m’adresser à la nation centrafricaine et offrir mon analyse de l’état  du pays, pour qu’ensemble nous donnions une impulsion nouvelle et forte à la  révision de nos politiques publiques. Ce message se veut aussi un témoignage  de solidarité, tout en appelant à votre patriotisme et votre vigilance.

Wagner gangrène notre pays et y poursuit sans crainte la prédation au vu et au  su de tout le monde. Non satisfaite d’avoir pris possession du cerveau, pourtant  réputé brillant de celui que cette compagnie russe a porté au pouvoir en 2021 et  qu’elle est désormais la seule à soutenir, Wagner met méthodiquement le pays  en coupe réglée.

Je voudrais vous rappeler les propos utilisés par certaines personnalités, actuel­lement dans l’entourage présidentiel, le 15 mars 2021:

« Ces Russes qui sont là ne s’arrêteront pas de venir. Et s’ils exigent en retour nos  diamants, nous n’aurons d’autre choix que de les leurs remettre. Si c’est notre  uranium qu’ils demandent, on sera contraint de le leur donner. Si c’est le bois

qu’ils veulent, on le leur cédera. Et même si ce sont nos femmes qu’ils réclament  pour assouvir leurs besoins primaires, nous sommes prêts à les leur livrer. »

Voilà comment s’expriment les autorités publiques sur la gouvernance actuelle  de notre pays, sur le devenir de notre État et sur le sort de nos concitoyennes.

Nous sommes à un stade avancé de la stratégie de la Matrioschka, cette poupée   russe qui est empilée de plusieurs autres corps de poupée, introduite en Centrafrique par des aventuriers à qui nos dirigeants obéissent aujourd’hui avec  déférence.

Le cancer de Wagner métastase dans tout le pays. Nous sommes parvenus à un  tel point d’inféodation à Wagner qu’il ne reste plus qu’à débaptiser Bangui et à  lui donner le nom qui correspond le mieux à la réalité actuelle : “Banguigrad“.

Soyez alertés, mes Chers compatriotes. Le tocsin sonne. Vous l’avez tous entendu, le Conseiller spécial du Président de la République, cumulativement chef de la délégation des pouvoirs publics s’est engagé sur la modification de la Constitution, avec notamment la suppression de la limitation du nombre de mandats  du Président de la République. Il projette, à travers une réunion vidée de sens à laquelle certains de nos compatriotes ont été conviés, d’assurer à Faustin-Archange  TOUADERA le renouvellement de son mandat et permettre ainsi à ses amis de  Wagner de continuer à piller le pays. Par cette même occasion, Wagner et ses associés se garantissent une certaine sécurité judiciaire pour éviter de répondre de  leurs actes devant les juridictions nationales et internationales pour les nombreux  crimes contre l’humanité dont les rapports des agences onusiennes les accusent.

Un terme doit être mis à la marchandisation de notre pays et à la dilapidation de  son patrimoine.

Le message que je vous adresse est un appel patriotique. Dans la légalité et par la  légalité, nous ne reculerons pas. Bien entendu, nous ne céderons pas à la tentation de nous affranchir de la loi. Nous, nous sommes légalistes. Le coup d’État permanent est du côté du fossoyeur de nos libertés. Telle n’est pas, pour ce qui nous  concerne, notre culture. Quant à moi, je tiens trop à la démocratie pour la trahir.

Nous ne suivrons pas l’exemple qui est affiché par le pouvoir. Ici, à Banguigrad, les  oligarques ne sont pas du côté de l’opposition, ils sont au palais présidentiel, là où  le salut de la Patrie aurait dû être la seule préoccupation du locataire actuel.

Chers compatriotes : RÉSISTONS !

Les armes ne sont pas du côté des démocrates qui n’ont pour se défendre que  leur patriotisme et la loi. Mais Faustin Archange TOUADERA veut nous retirer notre  Constitution, – notre dernier rempart – pour défendre notre liberté, afin qu’il puisse  s’ériger tsar à vie.

Même si je suis victime de manœuvres insidieuses pour m’éliminer politiquement,  je continuerai, inlassablement et avec humilité, de mener mon combat pacifique  pour notre nation et notre République. Il s’agit d’une action que je conduis avec  détermination, en ayant pour seule ambition, non pas de servir mes intérêts, mais  ceux du Peuple centrafricain.

Ayons ensemble l’énergie, le courage, la détermination et la persévérance de nous  opposer aux prédateurs et à leur accaparement des ressources naturelles du pays,  ainsi qu’au syndrome aujourd’hui bien visible du 3ème mandat et des mandats illimités, négation même de la démocratie.

Chers compatriotes, à nous, de ne pas nous résigner, mais de nous opposer frontalement au verrouillage du jeu démocratique ainsi qu’à la confiscation du pouvoir  par les oligarques de Wagner. Il nous appartient désormais d’entrer collectivement  en résistance.

 

Abdou Karim MECKASSOUA

Président

Dernières heures : la société civile menace de quitter les travaux du dialogue républicain

Rédigé par Anselme Mbata

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le vendredi 25 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Dans une note adressée au Président du présidium du Dialogue républicain, les délégués de la société civile au dialogue républicain ont alerté sur la velléité du projet de la modification de la constitution qui permettrait au Président Faustin Archange Touadera de s’assurer un troisième mandat en 2025.

Les deux leaders de GTSC, Gervais Lakosso et Paul Crescent Beninga par cyrille jefferson yapendé pour cnc
Les deux leaders de GTSC, Gervais Lakosso et Paul Crescent Beninga le 28 décembre 2019. Crédit photo : Cyrille Jefferson Yapendé / CNC.

 

Alors que le dialogue républicain se poursuit au cinquième jour, les représentants des pouvoirs publics qui sont dans la Commission 2 : Gouvernance politique et État de Droit, Renforcement Démocratique et Institutionnel, ont insidieusement proposé la révision de certains articles de la Constitution du 30 mars 2016. Ainsi, la société civile, dans sa correspondance adressée au Président du Présidium du Dialogue républicain, se dit ne peut cautionner cette démarche anti Constitutionnelle, qui comporte les germes d’une crise politique que personne ne maîtrise les contours.

« Si ces propositions ne sont pas retirées, nous allons nous retirer du Dialogue et décliner nos responsabilités de cette forfaiture en prenant le peuple et l’opinion internationale à témoins », affirment-ils.

Ci-dessous, l’extrait de la note adressée au Président du présidium du dialogue républicain :

 

 

 

 

Objet : Préalable sur la recommandation de la Commission 2 relative à la révision de la Constitution.

 

Monsieur le Président,

 

Nous avons le respectueux honneur de vous soumettre un préalable avant l’examen du rapport des travaux de la Commission 2 : Gouvernance politique et État de Droit, Renforcement Démocratique et Institutionnel.

 

En effet, dans le cadre de sa participation au processus de concertation permanente entre les acteurs socio-politiques de la République Centrafricaine, la Société Civile a accepté de participer aux travaux du Dialogue Républicain qui se déroulent du 21 au 27 mars 2022 à Bangui.

L’objectif de cette rencontre est de permettre aux Centrafricains de débattre en toute liberté les problèmes qui sont à l’origine des crises récurrentes de notre pays et formuler des recommandations afin de les juguler et permettre au pays de retrouver la paix et entreprendre sereinement son développement.

À la grande surprise des Délégués de la Société Civile à ce fora très important, et prétextant la faiblesse de certaines Institutions Républicaines, les représentants des pouvoirs publics qui sont dans la Commission 2 : Gouvernance politique et État de Droit, Renforcement Démocratique et Institutionnel, ont insidieusement proposé la révision de certains articles de la Constitution du 30 mars 2016.

Il faut préciser que cette proposition est contraire aux termes de référence adoptés par tous les participants du dialogue et n’est surtout pas inscrit à l’ordre du jour du Dialogue Républicain.

, En même temps que cette proposition est formulée par les Délégués du pouvoir et du parti MCU, certains caciques du pouvoir et leaders des organisations d’appui au régime publient sur les réseaux sociaux des déclarations demandant la révision des articles 35, 36, 37 et 153 de la Constitution afin de permettre au Président TOUADERA d’effectuer un troisième mandat. L’un de ces leaders a même écrit au Présidium du Dialogue Républicain pour demander que la modification de l’article 153 de la Constitution soit inscrite à l’ordre du jour du Dialogue en vue de son adoption.

La Société Civile étant républicaine et attachée au respect des lois et règlements de la République ne peut cautionner cette démarche anti Constitutionnelle, qui comporte les germes d’une crise politique que personne ne maîtrise les contours.

Ainsi, nous demandons le retrait pur et simple des propositions de recommandations relatives à la modification de la Constitution du rapport des travaux du Dialogue Républicain.

Si ces propositions ne sont pas retirées, nous allons nous retirer du Dialogue et décliner nos responsabilités de cette forfaiture en prenant le peuple et l’opinion internationale à témoins.

Nous retirerons également tous nos représentants dans le Comité d’organisation et le Présidium du Dialogue.

Comptant sur votre sens du Dialogue pour dissiper cette crise, recevez, Monsieur le Président, toutes nos fraternités et l’expression de notre parfaite considération.

Dialogue républicain : les en-dessous du retrait de l’opposition, Dologuélé et Gonda s’accusent mutuellement

Rédigé par Anselme Mbata

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le vendredi 25 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Au troisième jour des travaux du dialogue républicain, la question de la participation ou non de l’opposition à cette rencontre continue de faire de vague. Au sein de la coalition de l’opposition démocratique (COD-2020), deux lignes s’affrontent : l’une poussée par Monsieur Dologuélé, Président de l’union pour le renouveau centrafricain (URCA), et l’autre par Monsieur Cyriaque Gonda, Président du Parti pour une Centrafrique nouveau (PNCN). Les deux   s’accusent mutuellement avant que l’autre quitte la coalition.

Maître Nicolas Tiangaye Président de la Convention républicaine pour le progrès social CRPS et porte-parole de la COD-2020
Maître Nicolas Tiangaye, Président de la Convention républicaine pour le progrès social (CRPS) et porte-parole de la COD-2020, ci, le 03 août 2020 lors du point de presse de la synergie des forces vives de la nation à Bangui. . Photo CNC / Jefferson Cyrille Yapendé

 

Deux blocs au sein de la COD-2020

Pour Monsieur Dologuélé, Nicolas Tiangaye,  Mahamat Kamoun et autres, le dialogue tant réclamé par les forces vives et la communauté internationale c’est pour résoudre des problèmes qui minent le pays depuis plus de dix ans. Cela passe par  la résolution de problème entre les deux principaux protagonistes qui sont les pouvoirs publics et les groupes armés. Mais organisé un dialogue sans les groupes armés n’a plus de sens.

En plus de la non implication des vrais protagonistes, les thèmes choisis ne cadrent pas avec les vraies raisons qui ont remis le pays dans la crise, Le format du dialogue est entièrement vicié, sans oublier les intentions cachées du dialogue qui posent problème. Or, Cyriaque Gonda et Aurélien Simplice Zingas n’ont pas la même analyse des faits. Ils proposent d’aller au dialogue, et éviter la politique de chaise vide. « C’est en discutant qu’ils vont trouver un terrain d’entente ».

 

L’ombre de Bozizé et Meckassoua plane sur l’affaire

En réalité, Cyriaque Gonda et Aurélien-Simplice KONGBELET – ZINGAS accuse  Dologuélé , Nicolas Tiangaye et Mahamat Kamoun d’être influencés par l’ancien Président François Bozizé et Abdoul Karim Meckassoua. Ce que ces derniers refusent en bloc et parlent de la mauvaise disposition d’esprit, et les accusent à leur tour d’être des corrompus et des traîtres !

 

Gonda et Dologuélé s’affrontent

Lors d’une discussion sur une plateforme de réseaux sociaux en ligne, Monsieur Cyriaque Gonda accuse Monsieur Dologuélé d’être derrière les informations contenues dans les vidéos live  de Monsieur  Rodrigue Joseph Prudence  Mayté qui ne cesse de les salir. Ce que Dologuélé nie en bloc bien sûr.

 

Quand est-il pour le MLPC et le PATRI

 

La position du MLPC est identique à celle du PATRI. Pour les deux,  vingt ans après la prise du pouvoir de Bozizé par les armes, l’insécurité persiste dans le pays. Ils exigent la présence des groupes armés dans ce dialogue pour pouvoir régler ce problème définitivement.

En plus de cela, il  faudrait qu’il y’ait un Accord politique à la fin dudit dialogue et non des simples citations dites, des Résolutions. Depuis 2005, les élections organisées dans le pays ne sont jamais des élections, et  donc il faudrait trouver une formule définitive à cela. Qualitativement,  la gouvernance de notre pays doit changer, et les fondements juridiques des institutions publiques soient bien établies et claires. Mais le pouvoir ne leur a pas donné de suite favorable.

Rappelons que suite aux positions de Messieurs Cyriaque Gonda et Aurélien-Simplice KONGBELET – ZINGAS, les deux  ont été exclus de la coalition de l’opposition démocratique (COD-2020).

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

Centrafrique : les enjeux d’une révision constitutionnelle qui suscite très vive opposition

 

Rédigé par Prisca VICKOS

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 25 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Pour Monsieur Fidèle Gouandjika, conseiller spécial du chef de l’État, le projet des modifications de la constitution du 30 mars 2016 sera inclus  prochainement dans le rapport final du dialogue républicain qui va recommander une série de mesures qui pourraient garantir un climat apaisé lors des prochaines élections. Mais d’ores et déjà, certains participants accusent les proches du  chef de l’État de vouloir pousser ce dernier à rester au pouvoir au-delà  de deux mandats fixés par la constitution.

Monsieur Fidèle Gouandjika

 

La modification de la constitution, une réalité cachée

 

Au départ, c’était une intention cachée. Mais au fur et à mesure que le dialogue avance, le pouvoir de Bangui dévoile ses intentions réelles : la modification de la constitution.

Dans la commission de gouvernance et politique,  remplie des personnalités proches du pouvoir public, toutes les communications sont axées sur la révision de la Constitution.

 

Pourquoi le Président veut-il réviser la constitution?

 

Selon ces personnalités proches du pouvoir, il ne sera pas question de la révision des mandats présidentiels lors du prochain référendum , mais de l’adaptation de la constitution aux nouveaux enjeux politiques du moment. Or, selon les observateurs, même une légère modification de la constitution va permettre au Président Faustin Archange Touadera de pouvoir se représenter indéfiniment aux élections présidentielles.

 

Projet contesté

Pour l’opposition démocratique, le pouvoir de Bangui est en train de s’amuser au feu. Elle voit dans ce prétendu projet de la révision constitutionnelle un stratagème du pouvoir pour une nouvelle candidature à la présidence fin 2025.

« Modifier une constitution ou adopter une nouvelle constitution pour se maintenir au pouvoir et empêcher l’alternance démocratique est une forfaiture, une haute trahison », déclare un participant au dialogue républicain.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

Violente attaque des rebelles sur un chantier minier dans le nord-ouest de la RCA

 

Rédigé par Gervais Lenga

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNCD), le vendredi 25 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Au moins deux civils ont été tués, mardi,  dans le nord-Ouest de la République centrafricaine lors d’une violente attaque imputée aux rebelles de 3R, membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), sur un chantier minier de Yanoy , situé à environ 12 kilomètres de Guia-Bouar , proche de la frontière avec le Cameroun, selon un bilan provisoire établi par les autorités locales.

Les rebelles de 3R dans la localité de Bondiba
Les rebelles de 3R dans la localité de Bondiba

 

Selon des sources locales ayant requis le strict anonymat, l’attaque avait eu lieu dans la nuit du mardi à mercredi 23 mars 2022. Les assaillants, lourdement armés, avaient fait leur incursion sur le chantier de Yanoy vers 1 heure du matin en procédant aux fouilles systématiques  des maisons, aux fouilles corporelles  et à l’agression physique des civils.

 

Deux personnes tuées, et trois autres blessées

Selon les autorités locales, au cours de l’attaque, au moins deux personnes ont été tuées, et trois autres grièvement blessées. Des commerces pillés, des habitants dépouillés durant près de trois heures et demie.  Les assaillants se sont retirés vers 4 heures du matin.

Selon un habitant joint au téléphone, les forces de l’ordre sont arrivées quatre heures plus tard après le retrait des assaillants.

Rappelons que cette localité est le théâtre d’affrontement régulier entre les forces de l’ordre et les rebelles de 3R, membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

Invasion russe en Ukraine : les Centrafricains pas surpris

 

Rédigé par Adama Bria

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le vendredi 25 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Le 24 février 2022 est une date qui va malheureusement avoir sa place dans les livres d’histoire et pour cause ! C’est ce jour-là que la Russie a décidé, en faisant fi de toutes les règles internationales, d’envahir l’Ukraine, de renverser le pouvoir démocratiquement élu, de causer des dégâts considérables et d’asservir sa population.

Meeting du soutien des partisans du président Touadera aux autorités russes dans la guerre contre l'Ukraine
Meeting du soutien des partisans du président Touadera aux autorités russes dans leur guerre contre l’Ukraine. Photo CNC

 

Certes, cette guerre dont personne ne peut aujourd’hui présager de son issue se déroule loin du pays de Boganda et la population centrafricaine est beaucoup plus préoccupée à gagner sa vie que de suivre au jour le jour la situation dans un pays de l’est de l’Europe.

 

Toutefois, dans les rues de Bangui, le sujet revient parfois dans les discussions et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Centrafricains ne semblent pas vraiment surpris des méthodes utilisées par les Russes dans leur volonté d’anéantir un pays souverain.

 

« Les autres là, on connait leurs manigances maintenant ! On les voit à l’œuvre depuis quatre ans et quand on sait toutes les misères qu’ils font subir à nos frères et sœurs en province, entre les pillages, les assassinats, les viols, la destruction des maisons, les tortures et tout le reste, on ne s’attendait pas à autre chose de leur part » s’exclame Maxim du quartier Bakongo.

Quant à Félix, il n’y va pas non plus par quatre chemins « Ces gens-là sont des barbares sanguinaires qui n’ont aucune limite. Quand on voit ce qu’ils font subir à leur frères ukrainiens parce qu’ils sont des slaves comme eux, on peut craindre le pire chez nous ! Comment voulez-vous qu’on puisse avoir une quelconque confiance dans ces types ? D’ailleurs, un à un tous les pays de la planète tournent le dos à la Russie».

Yvonne, elle, est plus pragmatique : « Je suis inquiète pour notre pays car, malheureusement, nos hommes politiques ont fait le choix de se tourner vers la Russie depuis quelques années. Déjà à l’époque, tout le monde doutait de ce choix hasardeux que l’on n’avait pas compris déjà… Mais avec cette guerre, nous avons encore plus peur des retombées que cela va nous causer».

 

Il est vrai que l’avenir déjà sombre de la Centrafrique ne va pas s’éclaircir avec cette invasion russe en Ukraine, invasion qui risque d’isoler encore plus notre pays sur la scène internationale.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

Centrafrique : Martin Ziguélé et Nicolas Tiangaye, victimes de « vol par effraction »

 

Rédigé par Anselme Mbata

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 25 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Depuis quelques jours, à Bangui, une série de vol par effraction inquiète la population. L’honorable Martin Ziguélé et maître Nicolas Tiangaye en sont aussi les victimes. S’agit-il vraiment de vol ou de la vandalisassions ?

Martin Ziguelé, Président du parti MLPC
Martin Ziguelé, Président du parti MLPC

 

Dans la nuit du 20 au 21 mars 2022, le cabinet du maître Nicolas Tiangaye a été victime d’un « vol par effraction ». L’homme avait déposé plainte au tribunal contre X, et précise que son ordinateur portable Mack book professionnel; son téléphone portable; un disque dur externe; des documents personnels et professionnels ont été emportés par les assaillants.

Pour de nombreux Centrafricains, maître Nicolas Tiangaye, Président du parti  convention républicaine  pour le progrès social (CRPS),  n’est pas victime d’un vol ordinaire.  Il s’agit bien d’un acte criminel orchestré par les autorités du pays. Une version confirmée par les voisins du cabinet au centre-ville sur l’avenue Boganda qui ont affirmé avoir vu les forces de l’ordre perquisitionné en pleine nuit le cabinet de maître Nicolas Tiangaye. Ce qui est évidemment illégal du point de vue de la loi.

La même scène s’est produite 24 heures plus tard à la ferme de l’honorable Martin Ziguélé, située au PK46 route de Mbaïki. Les gardiens ont indiqué que ce sont des gendarmes à bord d’un pick-up BJ80 qui étaient venus casser les portes de magasin des matériaux et emporter plusieurs machines.

Il y’a lieu de rappeler que l’honorable Martin Ziguélé, Président du MLPC,  et maître Nicolas Tiangaye, Président du CRPS,  faisaient partie des leaders de l’opposition qui ont boycotté en touche le dialogue républicain organisé par le chef de l’État Faustin Archange Touadera.

 

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

Des milliers de Soudanais manifestent contre le putsch et l’inflation

Texte par: VOA
Publié par: Corbeaunews Centrafrique

Depuis le putsch, la répression des manifestations a fait 90 morts et des centaines de blessés parmi les protestataires, selon des médecins prodémocratie, tandis qu’un policier a été tué.

Des milliers de manifestants ont défilé jeudi dans la capitale soudanaise Khartoum pour protester contre le coup d’Etat d’octobre et la vie chère dans leur pays où l’inflation s’aggrave, ont rapporté des témoins à l’AFP.

Depuis le coup de force du général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre, le Soudan, l’un des plus pauvres au monde, a perdu son aide internationale et se trouve désormais pris à la gorge par la hausse des prix des céréales, de l’électricité et du pétrole des suites de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Des manifestations sont régulièrement organisées dans la capitale pour réclamer un pouvoir civil et plus récemment pour dénoncer l’inflation.

“Non au pouvoir militaire!” et “les militaires à la caserne!”, ont scandé des milliers de manifestants à Khartoum, selon un journaliste de l’AFP.

Les routes principales de Khartoum, ainsi que d’autres en banlieue, sont bloquées depuis deux jours par des blocs de pierre et des branches posés par les protestataires qui ont aussi brûlé des pneus.

“La situation (économique) est devenue insupportable”, a déclaré à l’AFP Imane Babiker, une manifestante qui défilait à Khartoum-Nord. “C’est la troisième fois que je manifeste depuis que les conditions économiques se sont aggravées”, a-t-elle poursuivi.

Depuis le putsch, la répression des manifestations a fait 90 morts et des centaines de blessés parmi les protestataires, selon des médecins prodémocratie, tandis qu’un policier a été tué.

Outre le coup d’Etat et l’inflation, les manifestants dénoncent la répression mais aussi la mainmise des militaires sur la politique et l’économie du Soudan, contrôlé quasiment en continu par des généraux en 66 ans d’indépendance.

Le coup d’Etat avait mis fin à un fragile accord de partage du pouvoir entre les civils et les militaires après la destitution par l’armée en 2019 du président Omar el-Béchir, qui dirigeait le Soudan d’une main de fer.

Le pays n’a plus de Premier ministre depuis que Abdallah Hamdok, le visage civil de la transition, a jeté l’éponge début janvier après avoir tenté de coopérer avec les militaires.

Dans une interview publiée mercredi par le journal saoudien Al-Awsat, le général Burhane a dit espérer qu’un nouveau Premier ministre sera nommé dès que les militaires et les civils seront parvenus à un accord sur un partage du pouvoir.

Plus de 48 morts dans une double attaque en Somalie

Texte par: VOA
Publié par: Corbeaunews Centrafrique

Les shebab ont été chassés de Mogadiscio en 2011, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales de la Somalie.

Deux attaques survenues mercredi soir à Beledweyne, une localité du centre de la Somalie, et revendiquées par les shebab, ont tué au moins 48 personnes, selon un nouveau bilan, a déclaré jeudi le gouverneur de l’État d’Hirshabelle.

Ces attaques sont intervenues quelques heures après une autre attaque menée contre l’aéroport de la capitale Mogadiscio, réputé pour être le site le plus sécurisé de ce pays instable de la Corne de l’Afrique.

“Nous pouvons confirmer pour l’instant que 48 personnes ont été tuées et 108 autres blessées dans les deux explosions”, a déclaré Ali Gudlawe Hussein, gouverneur de l’État de Hirshabelle, ajoutant que les secouristes avaient trouvé des corps ensevelis sous des débris.

“Nous exhortons (les citoyens) à être très vigilants, nous ordonnons à toutes les agences sécuritaires de renforcer la sécurité”, a-t-il dit. Plus tôt jeudi, le chef de la police du district de Beledweyne avait déclaré à l’AFP que les attaques avaient fait plus de 30 morts.

“Les terroristes ont mené la première attaque avec un kamikaze et ont tenu prête une voiture chargée d’explosifs devant l’hôpital afin de faire plus de victimes”, a déclaré par téléphone Isak Ali Abdulle, le responsable de la police locale. “Il s’agissait d’attaques simultanées dévastatrices qui ont endommagé des biens ainsi que causé des pertes civiles massives”.

La première attaque a tué deux députés sortants, dont Amina Mohamed Abdi, qui faisait campagne pour sa réélection, ainsi que “plusieurs” de ses gardes.

La deuxième a eu lieu peu de temps après devant l’hôpital, où des voitures éventrées étaient visibles jeudi. Les islamistes shebab ont revendiqué les attaques, affirmant avoir visé des “hommes politiques concourrant pour les élections” en cours.

Aéroport

Mercredi matin, au moins trois personnes ont par ailleurs été tuées lors d’une attaque sur l’aéroport de Mogadiscio, enceinte sous haute protection abritant des bureaux de l’ONU, des ambassades et une base de la force de l’Union africaine (Amisom).

L’attaque – durant laquelle une station-service a pris feu, dégageant un épais panache de fumée – a duré environ 45 minutes, ont indiqué plusieurs témoins, avant que les assaillants ne soient abattus. Cette dernière a également été revendiquée par les shebab.

Les shebab, qui combattent le fragile gouvernement fédéral somalien, ont été chassés de Mogadiscio en 2011 après une offensive de l’Amisom, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales de Somalie et continuent de mener des attentats sur des cibles gouvernementales et militaires.

La Somalie, et particulièrement sa capitale, ont été ces dernières semaines le théâtre de multiples attaques, alors que le pays attend depuis plus d’un an l’élection d’un nouveau Parlement et d’un nouveau président. Le mandat du président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, est arrivé à échéance en février 2021 sans qu’il soit parvenu à organiser un scrutin.

Depuis, le processus avance péniblement, retardé par des conflits au sommet de l’exécutif et entre le gouvernement central et certains Etats fédéraux. Après maints reports, la clôture des élections de la chambre basse a été fixée au 31 mars. Cette étape doit ouvrir une nouvelle phase devant mener à la désignation d’un nouveau chef de l’Etat.

“Massacres politiquement motivés”

Les retards à répétition inquiètent la communauté internationale, qui estime qu’ils détournent l’attention des autorités de sujets cruciaux pour le pays, comme l’insurrection des shebab.

“La violence n’est pas une façon d’avancer pour la Somalie. L’UE condamne le terrorisme et les massacres politiquement motivés”, a écrit jeudi sur Twitter Tiina Intelmann, ambassadrice de l’Union européenne en Somalie.

“Nos pensées vont à tous ceux qui ont été touchés par les attaques à Mogadiscio et à Beledweyne hier. Nous condamnons fermement l’utilisation de la violence pour intimider et perturber les élections. Le Royaume-Uni se tient aux côtés de la Somalie dans sa lutte contre le terrorisme”, a également écrit sur Twitter Katie Foster, l’ambassadrice anglaise pour la Somalie.

Guerre en Ukraine : « L’OTAN devrait appliquer des sanctions ciblées contre les klept ocraties africaines alliées du Kremlin »

Texte par: Le monde Afrique
Publié par: Corbeaunews Centrafrique

Tribune. Pour contrer l’invasion russe de l’Ukraine, les pays membres de l’OTAN ont choisi de livrer une guerre économique agressive à la Russie. Ils devraient également appliquer des sanctions ciblées contre les kleptocraties africaines alliées du Kremlin et sous influence de l’armée de l’ombre de Vladimir Poutine, le Groupe Wagner. Ces mesures viseraient à combattre la montée en puissance d’Etats criminels, satellites de la Russie, utilisés comme des réservoirs de ressources naturelles et humaines pour soutenir, à long terme, l’effort de guerre russe.

En retrait depuis la chute de l’empire soviétique, le Kremlin a renforcé son activité diplomatique sur le continent africain à partir de 2017, en promouvant un discours très anti-occidental et des accords de type « armes et protection contre ressources minières et stratégiques ». Ce rapprochement, confirmé par le premier sommet Russie-Afrique, qui s’est tenu à Sotchi en octobre 2019, n’a rien d’anodin.

Historiquement, l’Afrique a surtout été considérée pour ses réserves de ressources stratégiques. Sur fond de pillage colonial exercé par les puissances européennes, le continent a joué un rôle essentiel au cours de la seconde guerre mondiale en participant à l’effort de guerre aux côtés des pays alliés. Avec la menace d’une troisième guerre mondiale, le Kremlin entend lui aussi s’assurer d’une contribution africaine.

C’est ainsi que la Centrafrique, longtemps considérée comme un pré-carré français, a fait son entrée en 2018 dans la sphère d’influence russe. Ce pays riche en ressources naturelles, classé 188 sur 189 selon l’indice de développement humain et décimé par deux décennies de conflits armés meurtriers, est devenu en quatre ans un modèle que Moscou entend exporter à d’autres pays africains. Estimée à quelque 2 000 hommes, la présence du Groupe Wagner y a profondément modifié le paysage politico-sécuritaire et économique.

Climat d’épouvante

The Sentry, l’organisation pour laquelle je travaille, a confirmé le financement par le groupe russe de vastes campagnes de propagande anti-françaises, anti-ONU et anti-occidentaux. Au cours de l’année 2020, un véritable hold-up électoral s’est joué, sur fond de guerre d’influences, forçant le second mandat du président Faustin-Archange Touadéra et une quasi-mise sous tutelle du pays par le Groupe Wagner.

En juin 2021, le chef de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), Mankeur Ndiaye, a alerté le Conseil de sécurité de l’ONU en affirmant que « jamais, par le passé, les violations des droits de l’homme et manquements au droit international humanitaire imputables aux forces armées centrafricaines, forces bilatérales [mercenaires de Wagner] et autres personnels de sécurité… n’ont égalé les propensions documentées par la Minusca ».

L’offensive militaire orchestrée par le régime centrafricain et les mercenaires de Wagner contre les groupes rebelles s’est en effet soldée par des exécutions sommaires de masse, des détentions arbitraires, des actes de torture, des disparitions forcées, des violences sexuelles et basées sur le genre, des pillages et des attaques contre le personnel de l’ONU et les humanitaires. Un rapport confidentiel de la Minusca consulté par The Sentry affirme notamment qu’un civil, enlevé par les mercenaires de Wagner en mai 2021, a été « sauvagement torturé, puis découpé vivant avant d’être décapité et brûlé ». Le chef d’un village situé au centre du pays a déclaré à The Sentry que les mercenaires de Wagner « viennent piller boutiques, motos, tout, et quand on leur demande comment on va nourrir nos familles, ils répondent allez demander à Touadéra de vous rembourser ».

Ce climat d’épouvante s’est étendu aux zones minières. Des habitants de ces régions interrogées par The Sentry confirment que l’accès à de nombreux chantiers est désormais interdit aux populations civiles qui, si elles sont trouvées sur les sites, sont systématiquement tuées, parfois égorgées, par les forces centrafricaines et les mercenaires de Wagner. Le leitmotiv de cette politique de la terreur est que toutes les personnes considérées comme ennemies des intérêts russes, et ceux de leur allié le président Touadéra, doivent être neutralisées, voire éliminées.

Main basse sur l’or et les diamants

Depuis que les mercenaires de Wagner se sont installés en Centrafrique, invités par le régime centrafricain, le groupe russe a fait main basse sur des réserves exportées dans l’opacité la plus totale. Les ressources exploitées, principalement l’or, le diamant et potentiellement d’autres minerais stratégiques présents dans le sous-sol centrafricain, semblent surtout être acheminées vers le Soudan voisin. Des informations recueillies sur le trafic aérien en 2019 des avions détenus par Lobaye Invest, une société du Groupe Wagner, montrent plusieurs vols empruntant l’itinéraire Bangui-sites miniers-Nyala, au Soudan, où Wagner détient une base militaire stratégique.

Entre 2019 et 2020, des sources confirment des achats réguliers d’or et de diamants aux groupes armés, alors en contrôle des zones minières. A cette période, ces achats étaient réalisés directement par le conseiller russe du président Touadéra, Valery Zakharov, depuis placé sous sanction américaine et européenne, et son adjoint Andrei Blinkov. L’organisation est depuis quelque temps contrôlée par Vitaly Perfilev et Dimitri Sytyi qui, selon une source proche du pouvoir, font la pluie et le beau temps en Centrafrique.

En plus d’œuvrer à l’adoption d’un nouveau cadre légal organisant un monopole du secteur minier en faveur des intérêts russes, Wagner a installé des unités d’exploitation de minerais un peu partout dans le pays. Selon l’ONG belge IPIS, près de 6 tonnes d’or sont extraites du sous-sol centrafricain chaque année et le panel des experts de l’ONU estimait en 2021 à 95 % les exportations illégales d’or. Une situation qui profite au Groupe Wagner puisque ses activités minières échappent à tout contrôle étatique.

Le Kremlin ne se contente pas de capter une partie des ressources naturelles du continent, il exploite aussi ses ressources humaines disponibles pour soutenir un effort de guerre global, à long terme. Des recrutements de combattants par le Groupe Wagner, notamment en Libye, en Syrie et en Centrafrique visent vraisemblablement à renforcer les rangs militaires russes sur ses terrains d’opération, notamment en Ukraine. Le président russe semble aussi vouloir sortir de l’isolement en cooptant des pays alliés pour davantage peser dans le bras de fer avec l’Occident. Si les sanctions contre le Groupe Wagner et ses leaders ont jusqu’ici prouvé leurs limites, des mesures de rétorsion ciblées et efficaces contre les réseaux kleptocratiques alliés du Kremlin et protégés par le Groupe Wagner pourraient, elles, avoir un effet double : mieux combattre les atrocités et le pillage en cours sur le continent africain et affaiblir l’effort de guerre russe.

Nathalia Dukhan, enquêtrice sur les financements illicites et les conflits en Afrique et analyste pour l’organisation américaine The Sentry.

Humanitaire

Société